Paris pourrait devenir une ville pilote si le projet de l'équiper entièrement en wi-fi voyait effectivement le jour. Du haut du Centre Pompidou, on voit cet immense signe, peint sur le parvis, avant-coureur de ce que l'avenir nous réserve. Le téléphone est devenu mobile, et bientôt, c'est le cerveau central qui suivra le même chemin. L'ordinateur se connecte à Internet, véritable couteau suisse de la communication et de toute la technologie moderne. Autour de ce noyau, se greffent, en fonction des besoins, appareil-photo, caméra, magnétophone, lecteur audio et vidéo, tablette graphique, scanner, imprimante, etc. Les appareils de contrôle médicaux suivront, comme les traducteurs ou les distributeurs d'argent... Chez les nantis le nomadisme est ainsi encouragé, tandis que les pauvres se sédentarisent autour de leur poste de télé, ligotés par l'accession à la propriété. Les foyers s'endettent et tombent à la merci des prêteurs et de ceux qui les encouragent, nouveaux maîtres de l'État... Les automobiles s'étaient multipliées comme un cancer. Les produits millésimés avaient disparu au profit de la date de préemption. On appelle ça le progrès. Pourtant, j'adore tous ces gadgets de la vie moderne, ces jouets entre les mains d'enfants qui ont du mal à grandir, et qui ne grandiront peut-être jamais. Tant qu'ils ne jouent pas au Docteur Folamour...