Dimanche, il faisait beau.
J'ai terminé de traiter les fichiers du lapin italien avant le dîner ; j'avais commencé à 7 heures du matin. La première livraison en compte un bon millier, j'aurais mis moins de trois jours, je vais de plus en plus vite...
En arrachant les palmes fanées du yucca qui grimpe maintenant à plus de deux mètres devant la fenêtre de la cuisine, Caroline a dévoilé ses racines. Elle espère faire repartir dans son jardin celle qu'elle a coupée. Encore un alien végétal. Si les piquants repoussent chaque fois que je les taille pour éviter qu'on s'y pique douloureusement, sa chair est très tendre. Chaque année il produit une grappe de fleurs blanches immense qui pousse en son cœur. L'ancien propriétaire raconte qu'il a tenté de s'en débarrasser avec de l'acide, mais qu'au contraire cela l'a fortifié ! Je rampe par terre pour admirer le travail. C'était le jour pour bricoler dehors, Françoise et Jonathan ont réparé deux chaises avec de la fourrure synthétique rose fluo. Il paraît que la semaine va être pluvieuse. Le tonnerre gronde déjà. Le soleil reviendra à Pâques ou à la Trinité. On ne sait plus où on en est. Le mois d'août est déstabilisant. C'est bien.
J'ai photographié le palmier à l'exposition Kiefer. Comme touché par la foudre. Il renaît de ses cendres par la grâce de l'artiste qui lui a confectionné un appui-tête. J'espère aller voir celle d'Annette Messager ce soir au Centre Pompidou... Si j'ai terminé de découper les fichiers du gourou, encore deux cents aujourd'hui...
Je m'y mets de ce pas.