Depuis une dizaine de jours, mes billets laissent transparaître une certaine paresse. J'avais besoin de me relâcher. C'est à cela que servent les vacances. Ce matin, j'hésite entre l'avion à réaction qui a déchiré le ciel en rase-motte et ma visite chez un étiopathe adulé dans la région. Le son du premier, s'il dénotait une arrogance stupide de notre force nationale, était à couper le souffle. J'ai eu l'impression que la Terre s'entrouvrait, dessinant un spectre inouï, la richesse de l'enfer. Le second, traitant des énergies qui nous traversent, ne pratiquait aucune manipulation, mais volait entre psychologie, ostéopathie, magnétisme et je ne sais quelle recherche paramédicale qui laisse entrevoir les possibilités insoupçonnées du corps et de l'esprit. Si le praticien laissait deviner un nouveau souffle, dans les deux cas la faille s'ouvrait sur un monde à l'envers.

Illustration du mur du son récupérée sur Internet.