Acte I
Comme j'évite soigneusement de regarder la télévision, en particulier les journaux télévisés qui sont to-ta-le-ment manipulés et donc manipulatoires, je prends connaissance de cet extrait d'un magazine de Paul Amar sur France 5 interviewant Guillaume Dasquié au lendemain de sa garde à vue à la DST pour avoir publié un article sur le 11 septembre dans Le Monde du 17 avril dernier. Il est arrêté pour compromission du secret défense, soupçonné d'avoir divulgué des éléments provenant de la DGSE relatifs au terrorisme. Guillaume Dasquié était jusque là journaliste spécialiste du renseignement à Géopolitique. L'article 109 du code pénal est censé protéger les journalistes d'avoir à dévoiler leurs sources. Dasquié compare l'aventure qui lui est arrivée, nous sommes début décembre, à l'ambiance du film de science-fiction Bienvenue à Gattaca ! Les pratiques illégales des services de police et assimilés n'étant plus à démontrer dans notre beau pays des droits de l'homme et du citoyen, il serait dommage d'en rester à cette "bavure" procédurière que certains lecteurs du site Arrêt sur images attribuent à une tentative d'intimidation de la presse... Arrêtez-vous là pour le moment, et regardez le film jusqu'au bout.


Acte II
Au-delà de l'extrait de 18 minutes, il faut absolument lire ici les commentaires (plusieurs pages) laissés sur DailyMotion qui montrent de quoi il est réellement question. Le jeu semble consister à montrer que le journaliste est lui-même manipulé voire le manipulateur à la solde d'une puissance étrangère. À moins que les services français ne soient derrière tout cela ? Voulaient-ils seulement démasquer leurs taupes ? Certains révèlent le passé de Dasquié, son livre contre L'effroyable imposture de Thierry Meyssan, ses positions pro-israéliennes, etc. Qui faut-il croire ? Nous sommes en plein roman d'espionnage. Il est évident que parmi les commentateurs anonymes se cachent des membres de la DST ou de la DGSE, voire des agents d'autres états, tout est envisageable. L'émotion de Dasquié est-elle feinte ? Nous voyons bien qu'il ne raconte pas tout, mais pourquoi ? Sacrifiant sa carrière, il a donc lâché un nom par peur de passer quelques mois en prison. Le trouble que l'affaire produit est-il le but de la manœuvre ou les 300 pages de son dossier secret recelaient-elles d'autres éléments ? Était-ce le seul dossier visé ? On noie le poisson, on décrédibilise, mais qui tire les ficelles ? Il n'y a qu'une chose de certaine, le 11 septembre cache une histoire plus énorme que l'on a voulu nous le faire croire depuis le début.

Acte III
Arrêt sur Images s'entretient avec Dasquié. Beaucoup de questions restent sans réponse. À suivre.