Entre les enregistrements de musique de film, les bruitages pour les Ptits Repères, les chansons à écrire avec Michèle, le suivi des Allumés, l'administration de l'association et la récupération des impayés, il ne me reste plus beaucoup de temps pour écrire mes billets, surtout si je continue à m'offrir des jouets qui font de la musique ? Après le Tenori-on, me voici happé par le Kaossilator de Korg, 139 euros, fonctionnant sur piles avec alimentation 4,5V en option ! J'ai été conquis dès que Thibault, un de mes élèves d'Autograf, m'a montré le sien. Coup de chance, il y avait hier un arrivage de trois exemplaires chez Univers-Sons et pas d'autre annoncé avant le mois d'août... Minuscule, il tient dans la petite sacoche de mon grand vélo.
J'avais enfourché le VTC plutôt que mon Brompton, pour descendre à l'Opéra Bastille assister à la générale des Trois Jours de la Queue du Dragon de Jacques Rebotier, un spectacle loufoque pour la jeunesse qui m'a fait penser à la phrase qu'avaient entendue Cocteau et Satie à la première de Parade : "Si j'avais su que c'était si bêtes j'aurais amené les enfants !" J'ai ajouté un s à bête, histoire de saluer les trois clarinettistes et le baryton. Les costumes aux couleurs vives et les décors lumineux de Virginie Rochetti sont sympas. Je n'étais pas certain que je pourrais parquer le Brompton dans l'enceinte de l'amphithéâtre, mais j'aurais pu... Plié, il passe inaperçu. C'est tellement plus dur de pédaler sur le grand vélo... Nous signons la pétition de solidarité avec les travailleurs de la Fnac fermée pour grève. Boulevard Beaumarchais, je manque d'écraser Annick Rivoire qui me donne de bonnes nouvelles de Poptronics.
Après une halte chez ma fille qui déjeune à cinq heures du soir d'une salade à la viande des Grisons avec des tartines de chèvre chaud et des fraises (me voilà rassuré), je gravis l'avenue Gambetta pour foncer essayer le Kaossilator : waou, hyper techno, j'adore le toucher, l'interface est simple, astucieuse. Je choisis sur YouTube la démonstration la moins ringarde, ce n'est pas peu dire, réservant mes propres élucubrations à de futurs concerts. Je ne veux pas déflorer mon approche. Un appareil ne m'appartient vraiment que lorsque je suis capable de le pervertir ; j'ai déjà trouvé comment m'y prendre. Hardcore, man !