Loin de mes archives, j'illustre mon billet paresseux avec la plage du dimanche soir.
Enfin les vacances. J'ai terminé hier dimanche ma conversation à deux sur le blog Tchatchhh après une douzaine de longs billets illustrés et souvent sonorisés, j'ai envoyé les derniers sons pour les Ptits Repères, réclamé l'argent qu'on nous doit... Indépendant, on passe plus de temps à régler des questions administratives qu'à faire son travail.
J'ai terminé le premier volume du bestseller suédois Millenium et me suis plongé dans Lignes de faille de Nancy Huston que m'ont conseillé chacune de leur côté Elsa et Françoise. Je comprends pourquoi ma fille tenait à ce que je le lise. De plus, je découvre que la romancière a dédicacé son livre à Tamia qui a enregistré une année entière avec le Drame. Nos archives sont pleines d'inédits où la chanteuse joue d'une foule de timbres surprenants. Un jour, je raconterai peut-être le stage auquel Bernard et moi avions participé et où tous les deux avons été en-dessous de tout, mais j'attends qu'il y ait prescription. De temps en temps, nous pensons avec tendresse à Tamia, et à Annick depuis longtemps disparue.
Fin 1976, Francis et moi avions composé et interprété pendant un mois en direct au Théâtre des Amandiers à Paris la musique de la pièce Cool Sweety et Speedy Panik écrite et jouée par Annick Mével et Hermine Karagheuz. C'était bien ringard et à la fois très sympa. Comme le public était clairsemé, je me souviens de deux spectateurs en particulier, le premier émouvant, Roger Blin, le second à gerber, André Glucksmann (non, il n'a pas changé !). C'est à cette époque que nous avons fondé Un Drame Musical Instantané...

L'image et le son ne collent pas. Le calme du jardin tranche avec le raffut de la plage située trois cents mètres plus bas. C'est l'heure de la sieste. Nous n'avons plus l'habitude de telles chaleurs. Au casque, on entend parfaitement le continuum des cigales sur lequel vient se percher une fauvette. Dans les haut-parleurs de mon ordi, on dirait de la friture d'oblades. En testant mon Korg MR-1, je comprends qu'il faudrait que j'acquière des microphones plus adaptés à l'effet de spatialisation recherché. Deux omnis à accrocher sur chacune des branches de mes lunettes ou à cheval sur mes oreilles ?