Pour ces drôles d'instruments mécaniques Jeff Lieberman et Dan Paluska se sont inspirés des recherches virtuelles en images de synthèse de Wayne Lytle (Pipe Dream, 2001). Au lancement de leur projet, les internautes pouvaient interagir en ligne. Il est possible que l'expérience se reproduise en 2009. Sur le site des Absolutmachines, on trouvera l'Absolut Quartet et l'Absolut Choir, accompagnés de nombreuses explications et vidéos. Le sponsor qui a toujours favorisé les œuvres s'appuyant sur les nouvelles technologies est on ne peut plus explicite, skoll ! L'Absolut Quartet était exposé à New York, l'Absolut Choir à Stockholm. Le Quartet comprend un marimba de 7 mètres de long frappé par 50 balles lancées par un robot à 2 mètres de distance, un glassharmonica (orgue de verre qu'on joue en en frottant les bords) pouvant jouer jusqu'à 40 notes simultanément et quelques percussions robotisées. Le quatrième protagoniste était l'internaute qui pouvait envoyer sa propre mélodie que la machine intégrait à la composition finale. De son côté, le Choeur rassemble 22 émetteurs vocaux de synthèse. Paluska et Lieberman appartiennent également au collectif d'artistes Collision, du MIT à Boston, qui explorent les nouvelles technologies.
Avec ce genre de machines comme pour n'importe quel instrument, le tout est de savoir si l'on peut suffisamment les pervertir pour se les approprier ou si les contraintes imaginées par les luthiers figent les résultats dans un style particulier. À vous de jouer !

P.S. : Frédéric Durieu et moi-même sommes en pourparlers avec une société susceptible de commercialiser notre machine virtuelle FluxTune, version professionnelle dérivée de notre Pâte à Son.