Embouteillage du temps de travail. Ça se corse, je ne sais plus où donner de la tête pour trouver le temps d'écrire mes billets. La voiture ressemblait à un nuage, j'ai fait changer la durite en T et c'est reparti pour un tour après vingt deux ans de bons et loyaux services. Je croyais que ma couronne en or s'était soulevée, mais c'était la molaire en-dessous qui s'était effritée, je l'ai fait réparer et c'est reparti pour un tour de mâchoire. Là elle se réveille et cela me rend dingue. Toujours pas de machine à laver depuis un mois, maismoinscher ne respectant pas les délais, je me suis énervé par mail et c'est reparti pour un tour. Les gamins d'à côté ont tant insisté pour récupérer leur ballon qui écrabouille nos fleurs que je leur ai rendu et c'est reparti pour un tour. Je leur ai bien expliqué que je ne leur en voulais pas à eux, mais à moi de leur rendre chaque fois pour qu'ils recommencent à tout bousiller. C'était marrant quand ils ont reconnu ne pas pouvoir jouer au foot dans leur salon sans tout casser ni continuer à faire pousser des plantes dans leur jardin parce que cela demandait trop d'entretien. Et puis j'ai préparé l'envoi de ma newsletter puisque des news il devrait y en avoir demain ou jeudi et là ce sera reparti pour un tour. Dorothée m'a demandé de spécifier nos actualités parce qu'on semblait ne pas en avoir beaucoup à venir, la page de communication des Arts Décos ayant l'air vide, comme si on ne fichait rien, alors qu'Antoine s'escrime sur le programme du nouveau clapier, des v2 pour l'installation qui sera inaugurée le 24 juin, et que moi je cours partout, dans ma tête, avec mes jambes et en écrivant n'importe quoi, du moment que ça me vient sous les doigts pour remplir ce fichu billet que j'aurais bien remplacé par une image de hamac, histoire de respirer cinq minutes. Mais voilà, chaque fois que je voudrais m'allonger avec un bouquin, un journal ou ma mie, le téléphone sonne et il faut résoudre un nouveau problème et c'est reparti pour un tour. Il fait beau, mais je n'en profite que lorsque je pédale sur mon Brompton entre tous les rendez-vous, alors que déjà la météo annonce de l'orage et une chute de dix degrés, on croyait que c'était l'été mais c'est reparti pour un tour. Le temps que je me décide à aller admirer une fleur qui venait d'éclore la veille sur un des cactus de Marie-Laure et Sun Sun, elle était déjà flétrie. Je dois aller chercher Sacha pour commencer les répétitions avec Nicolas. Répétition n'est pas pour moi le terme adéquat même si c'est reparti pour un tour. C'est comme les élections européennes, un seul tour et ça repart. Il faut que je m'occupe de prendre des billets de train pour la Bretagne sinon ce sera encore fichu pour les vacances alors que nous serons bientôt à Quimper avec nos lapins v.1 (le 12 juin au Théâtre de Cornouaille). Et le pire c'est que j'oublie vraiment ce que j'ai à faire, que c'est déjà l'heure du dîner, que je suis affamé et que je n'ai rien préparé. Ah si, il faut que je vide les calamars ! Françoise prétend qu'il ne faut jamais annoncé une mauvaise nouvelle à un gars qui n'a rien mangé. J'y vais tout de suite, des fois que le téléphone sonne ou qu'elle ne m'ait pas tout dit...