Henri adore envoyer des messages amusants glanés sur la Toile à sa liste d'amis. Ces petits films, diaporamas ou textes incisifs font le tour du monde en ponctuant nos journées d'un clin d'œil souriant, aussi efficace et certainement plus sain que la pause clope dans l'escalier ou sur le trottoir. Mélangés dans la boîte aux lettres, les coups de gueule sont aussi salutaires et les sonnettes d'alarme nous rappellent à la réalité.
Ainsi Alain Garrigou, professeur de science politique à l’université de Paris X Nanterre, a pu pénétrer sans peine dans les archives universitaires. Son enquête portant sur les diplômes de notre Président nous éclairerait sur sa hargne et son mépris envers le milieu de l'enseignement. La supercherie ayant déjà été dénoncée quant aux diplômes de son ex garde des Sots, on peut se demander si ce genre de mensonge est pratique courante chez les intrigants.
" Avant l’élection présidentielle de 2007, les sites officiels (ministère de l’Intérieur, Conseil Général des Hauts de Seine), partisan (UMP) ou professionnel (Cabinet d’avocats Arnaud Claude – Nicolas Sarkozy) indiquaient que Nicolas Sarkozy avait une maîtrise de droit privé, un certificat d’aptitude à la profession d’avocat, un DEA de sciences politiques et fait des études à l’Institut d’Etudes politiques de Paris. Quelques uns étaient plus précis comme le Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire indiquant un « DEA de sciences politiques avec mention (mémoire sur le référendum du 27 avril 1969 » ainsi que celui du Conseil Général des Hauts de Seine qui assurait que « Nicolas Sarkozy décroche un DEA de sciences politiques avec mention, lors de la soutenance d’un mémoire sur le référendum du 27 avril 1969 ».
La mention des Etudes à l’IEP de Paris est problématique puisque Nicolas Sarkozy n’y a pas poursuivi ses études jusqu’au bout comme il est aisé de le vérifier dans l’annuaire des anciens élèves. Or, selon les usages, le titre d’ancien élève ne vaut que pour les diplômés. Il fut donc abandonné. Toutefois, le site de l’Elysée porte toujours cette indication lapidaire : Institut d’Etudes Politiques de Paris (1979-1981). Quant à l’expression « avec mention » accolée à un diplôme, elle indique cette propension à « gonfler » son CV caractéristique des candidatures aux emplois d’aujourd’hui. Si les universitaires savent que tous les diplômés ont au moins la mention « passable », tous les Français ne le savent peut-être pas. L’ensemble des CV est flou à d’autres égards puisqu’on ignore où les diplômes ont été obtenus. Seul le site professionnel du cabinet d’avocats des Hauts de Seine indiquait que Nicolas Sarkozy « est diplômé de droit privé et d’un DEA de sciences politiques de l’Université de Paris X Nanterre ».
C’est en effet là que Nicolas Sarkozy a fait ses études. Faute d’annuaire d’anciens élèves, il était plus difficile de vérifier ce curriculum vitae. Le certificat d’aptitude à la profession d’avocat a bien été obtenu en 1980 avec la note de 10/20 (cf. doc. 1 en annexe). Il y a par contre un problème pour le DEA. Sauf la même défaillance de mémoire des professeurs exerçant en 1979 dans le DEA de sciences politiques de Paris X Nanterre, Nicolas Sarkozy n’a pas obtenu son diplôme. Une petite enquête se heurte à la page noire du réseau intranet de l’université. L’auteur de ces lignes a alors adressé une demande écrite à la présidence de l’université qui a confirmé que le service de scolarité disposait bien d’un document certifiant l’obtention du DEA. Il restait à vérifier avec la pièce qui fait foi en la matière, à savoir le procès verbal de délibération, document autographe au format A3, difficile à contrefaire. Le candidat apparaît bien dans le procès verbal de la première session : il est « ajourné » car absent de l’épreuve écrite terminale et n’ayant pas rendu son mémoire (cf. doc. 2). Il restait à consulter le procès verbal de la deuxième session. Or, le procès verbal a disparu des archives de l’université. Il est même le seul procès verbal manquant de toute l’existence du DEA."


Repassons du coq à l'âne et de l'âne à d'autres oiseaux. Comme on ne remarque pas toujours l'airbag qui écrabouille les lunettes du bellâtre sur son nez, les sous-titres qui détournent La chute, séquence que Mark me recommande à son tour, méritent qu'on rejoue la séquence une seconde fois. Désolé pour les lecteurs qui comprennent l'allemand du sud, ceux qui n'auront pas le temps de déchiffrer les sous-titres anglais et enfin ceux qui ignorent encore tout de Michael Jackson ! J'avais bien besoin de ces bêtises pour oublier ma peine et mes courbatures. Je sens que ça va déjà mieux.