D'habitude la pêche nous sort du lit à 4 heures du matin pour être en mer quand le jour se lève. Cette fois, nous avons voulu profiter du soleil couchant. Ce sont les deux moments où le poisson est susceptible de mordre. Trop tôt dans la saison, mer agitée par les scooters des mers et la foule des vacanciers, manque de chance, peu importe la raison, nous sommes revenus bredouille, non sans avoir pesté contre les propriétaires de hors-bord inconscients qui rasent le pointu au risque de couper les lignes que nous traînons. Pour Françoise et moi, de toute manière, l'important n'est pas la prise, cerise sur le gâteau de la ballade, mais la baignade en pleine mer qui nous ravit. Plonger du bateau lorsque nous sommes au large produit une sorte de vertige planant, une sensation unique d'appartenir à la planète bleue. La profondeur sous nos pieds rend le masque inutile. Nous surplombons l'obscurité. Remonté sur le pont, je fais quelques clichés qui raviveront mes souvenirs lorsque nous aurons réintégré notre métropole surpeuplée.