Il fait trop chaud pour écrire. Pourtant la journée a commencé à la fraîche. Le gouffre d'Esparros présente d'originales concrétions d'aragonite karstique, cristal de roche aggloméré qui fleurit le long des parois ou des stalagtites. J'ai évidemment un faible pour celles que l'on nomme excentriques. Si je me serais passé de la flûte andine dans l'accompagnement audio automatique, je trouve sympathique les percussions enregistrées à partir des stalagmites ou tites qui ont la qualité d'être toujours évidés en leur centre et donc de sonner remarquablement. Sur une île de la Baie d'Halong j'avais eu la chance de pouvoir essayer ces sublimes lithophones.
L'étape suivante fut aussi humide, puisque nous sommes allés nous promener à la Gourgue d'Asque, dite La Petite Amazonie, micro-climat où la végétation est composée de mousses, fougères et essences rares pour une forêt pyrénéenne. Le long de l'Arros, bien maigre en cette saison, volaient quantité de papillons. Sonia cueillit maintes noisettes fraîches et nous picorâmes quelques mûres avant d'aller nous éclater la panse dans une auberge près de l'Abbaye où nos lapins travaillaient sagement devant un public ébahi.
Le spectacle est maintenant terminé et nous devons les renvoyer à leur clapier parisien avant leur prochaine escale à Bruxelles à la fin du mois où ils se produiront dans le somptueux théâtre des Galeries Royales St Hubert.