Ce ne sera pas la Birmanie dont les élections du 7 novembre risquent de provoquer des troubles incompatibles avec l'organisation d'un voyage plutôt roots. Je passe à Belleville acheter du nerf de bœuf, de la salade de pattes de poulet, des tripes laquées, du crabe cru et d'autres trucs bizarres pour me consoler. Sur le trottoir des Chinoises vendent des petits paquets de riz enrobés d'une feuille de bananier, tantôt sucrés, tantôt salés. C'est délicieux... Ce ne sera pas l'Australie dont le nord sera en pleine saison des pluies et le centre en pleine sécheresse. Et puis c'est loin et cher. Je fais inlassablement tourner le rhombe à deux tons, envoyé par Lark in the Morning, dont le son rappelle celui du didgeridoo. Il remplace celui que j'avais éclaté contre un mur pendant l'enregistrement d'Il ne fait jamais nuit de Zao Wou-Ki et que j'ai essayé de recoller ce matin malgré que l'arc soit toujours sous tension. C'est idiot, mais je suis un piètre bricoleur... Je cherche un coin reposant et dépaysant pour le mois de janvier. Après le Myanmar et l'Australie, je me suis renseigné sur le Costa Rica, mais j'ai l'impression que je m'y prends tard ; la période touristique correspondant aux vacances des Étatsuniens, tout est déjà complet et oblige à une organisation contraignante. Ses paysages naturels peuplés de bêtes sauvages me font pourtant rêver. L'idée est de partir en janvier dans un pays coupé de tout. Pas de téléphone. Arrêt du blog comme je l'avais fait il y a trois ans en partant avec Françoise au Laos. Ce n'est pas gagné. Le sud de la Thaïlande et le Cambodge nous plairait à tous les deux. On y mange bien, nous ne connaissons ni les plages thaïlandaises, ni Angkor et nous n'aurions pas besoin de tout planifier. En attendant je reviens à la réalité parisienne sans mer bleue, sans soleil, la chaudière est en panne et Françoise est revenue bredouille de la gare hier soir alors qu'elle aurait dû se réveiller ce matin à Luchon. La grève continue à la SNCF et l'information n'est pas relayée pour minimiser les mouvements de protestation.