Qu'ajouter au concert de klaxons ? Espérer la prison à la bande de malfrats qui avait kidnappé notre pays ? Ils ont le nez dans leurs valises. Mais de fête, impossible ! J'avais joué les rabat-joie le 10 mai 1981 alors que François Mitterrand rimait avec nationalisations, abrogation de la peine de mort, 1% du budget à la culture, etc. On en est si loin avec François Hollande, voire son double, François Bayrou. François, François et François. À croire que leurs parents les destinaient tous les trois à servir la république. La sociale-démocratie m'a toujours débecté. Je ne peux me réjouir du résultat des urnes. Tout le travail reste à faire. Ces élections n'auront été qu'un réajustement logique des forces en présence. La crise qui s'avance demandera des solutions plus radicales. Les décisions se prendront dans la rue et les révolutions devront germer sous les crânes. La création est une des manières de répondre aux métastases qui ont gagné les cerveaux les moins informés, ou les plus désinformés, en tout cas déformés.


En addendum au billet de jeudi voici une nouvelle vidéo de la "musique d'ameublement" improvisée lors de l'inauguration du Grand Réinventaire le 18 avril 2012 au Triton. J'ai réalisé ce petit montage de cinq minutes à partir de ce que Françoise Romand avait filmé. Merci à Ève Risser et Antonin-Tri Hoang de m'avoir rejoint ce soir-là pour imaginer une musique qui s'échappe des chemins officiels. Pour que les idées se transforment il faut aussi s'attaquer aux formes. Rêver est l'une des composantes du succès. La libération passera par l'éclatement des consciences. Avec l'accès au savoir, la poésie en est la meilleure garante. Démystifiant les discours les plus convenus elle fait entrer l'impossible dans le réel.