Je crois n'avoir jamais gagné un concours auquel je postulais. Presque tous les prix gagnés dans les domaines de la musique, du cinéma ou des nouvelles technologies m'ont été attribués sans que je sache même que je concourais. Et si jamais j'en prenais l'initiative et qu'il m'arrivait de gagner je n'avais aucun espoir et le faisais simplement par acquis de conscience.
Tout a commencé à l'école primaire. Ce fut une grosse surprise pour mes parents lorsque j'obtins la première place. À cette époque je récoltai également un brevet de 50 mètres nage libre et la victoire d'un concours de twist en duo avec ma petite sœur ! J'ai déjà raconté la catastrophe de mon Prix d'excellence en sixième et ce qu'il m'en coûta. Plus tard, après avoir repassé le bac, je réussis le concours de l'Idhec uniquement pour faire plaisir à ma mère, encore une fois. Je voulais arrêter mes études, mais j'y suis resté par orgueil lorsque son directeur des études, Louis Daquin, me confia discrètement que j'étais le premier. Comme je lui répondais que j'avais l'habitude de l'ordre alphabétique et que je savais que j'étais le benjamin de la promo, il insista en précisant que j'avais obtenu les meilleures notes. J'en gardai le secret... Et ainsi de suite.
Le succès ne vient jamais d'où on l'attend. Chaque fois que nous avons tenté de concourir de notre propre initiative nous avons fait chou blanc. Ainsi la pièce Crimes parfaits d'Un drame musical instantané a été retoquée au concours de musique électroacoustique de Bourges. Cela ne m'empêcha pas de la publier dans sa version orchestrale en 1981 sur le vinyle À travail égal salaire égal, puis dans sa version originale en 1998 sur le CD Machiavel. Son impact me rappelle l'histoire de Monet que Sacha Guitry raconte dans Ceux de chez nous :
Lorsqu'en 1923 le ministre des Beaux-Arts vint à Giverny demander à Claude Monet une toile de lui pour le Musée du Louvre, Monet répondit : « Oui, je veux bien... Mais je veux la choisir moi-même.» Le ministre y consentit bien volontiers. On ne discutait pas d'ailleurs avec Monet. Et Monet désigna ce magnifique et grand tableau intitulé Femmes dans un jardin. - Mais mon cher Maître, lui dit le ministre, puis-je vous demander pourquoi vous avez choisi cette toile-ci plutôt qu'une autre ? - Oui, monsieur le ministre, j'ai choisi celle-ci, répondit Monet, parce qu'elle m'a été refusé au Salon de 1887.
Tout ça pour accrocher aujourd'hui une bannière en colonne de droite vous incitant à voter pour ce blog... Pfuit ! Est-ce de la vanité ou du fatalisme ? Des centaines de blogueurs sont en lice. Les Golden Blog Awards permettront peut-être d'attirer de nouveaux lecteurs. Je concours donc dans la catégorie Culture généraliste. À vous de cliquer, c'est ici en haut à droite de cette page ;-)