Numérisation des archives. Des dizaines de photographies sont publiées au compte-gouttes sur la page FaceBook d'Un Drame Musical Instantané. De nouvelles bandes magnétiques font sans cesse leur apparition sur le site drame.org, déjà 112 heures gratuites en écoute et téléchargement, réparties en 56 albums inédits (voir le catalogue complet).
En 1998 je bénéficiai d'une carte blanche aux Instants Chavirés de Montreuil. Birgé Hôtel était composé le premier soir d'improvisations musicales avec le trompettiste Bernard Vitet, le guitariste Philippe Deschepper et le batteur Steve Arguëlles sur des textes d'Alain Monvoisin. Lui ayant commandé quatre ans auparavant les dialogues de l'exposition Il était une fois la fête foraine, j'avais envie de l'entendre dans un registre littéraire différent de celui des bonimenteurs et des barons de la foire ! C'est aussi un témoignage de la dernière période en public de mon camarade Bernard Vitet. L'année suivante Arguëlles, qui remplaçait au pied levé Jacques Thollot initialement prévu et hospitalisé, participerait à l'album Machiavel avec Benoît Delbecq. J'avais laissé l'enregistrement du 12 mars de côté, car la batterie est sous-mixée, probablement parce qu'elle n'est pas reprise par les micros de la sono. C'eut été dommage. Philippe Deschepper fera ensuite partie de la dernière mouture d'Un Drame Musical Instantané avec Vitet et DJ Nem. Le Drame sera par ailleurs reformé en décembre prochain avec, entre autres, Hélène Sage et Francis Gorgé...
Le lendemain 13 mars c'était au tour d'un duo avec l'écrivain Michel Houellebecq suivi d'un quartet avec le violoniste Jean-François Vrod, de la contrebassiste Hélène Labarrière et du batteur Gérard Siracusa. Je n'ai pas publié la version live de Établissement d'un ciel d'alternance, moins bonne techniquement que le CD enregistré en 1996 avec Houellebecq et publié en 2006, mais la seconde partie, purement instrumentale, est tout à fait passionnante. Je joue rarement avec une section rythmique (relativement) traditionnelle et c'est la seule fois où je collaborai sur scène avec Vrod qui doublait au violon ténor. J'avais demandé à Siracusa d'apporter seulement des instruments de percussion et, têtu, il n'était venu qu'avec sa batterie ! Hélène Labarrière était, avec Agnès Desnos qui s'occupait des lumières, la seule fille de l'équipée, et sa basse fit merveille comme on pouvait s'y attendre. En fin de soirée, Vitet et Michel Houellebecq rejoignirent l'orchestre.
Pour illustrer le projet Birgé Hôtel je me suis souvenu du fabuleux et mythique Hôtel Atlanta à Bangkok dont j'avais pris quelques clichés, conservé dans son jus des années 50, un peu comme moi certains jours ! Deux longues suites et sept autres chambres structurent cet album de 3h15...