Toujours aussi délicat de publier autre chose que chacun son commentaire sur les événements politiques qui nous chamboulent. Il est pourtant indispensable de prendre quelque distance, et, pour ce, penser à autre chose pour éviter de se retrouver en boucle sur soi-même. Le travail, qui revient tout de même à soi mais sans la boucle, est un bon moyen pour lâcher du lest. J'appelle cela faire la vaisselle, même si c'est la tête que ça lave. Pour tout dire j'avais rédigé ce billet avant que tout explose...

La troisième carte de notre expérience tritonale indique La répétition est une forme du changement : je conserve le Tenori-on pour improviser une musique répétitive accumulative. Le public peut suivre le mouvement de ses notes grâce aux leds qui s'allument synchroniquement. Julien Desprez transforme le son de sa guitare avec une panoplie de pédales d'effets. Médéric Collignon fait de même avec son porte-voix. Je m'y colle à mon tour en faisant passer ma voix dans le H3000. Après quelques notes stridentes d'une flûte roumaine j'attrape une grosse flûte en PVC construite par Nicolas Bras.

C'est la troisième mouture du projet Un coup de dés jamais n'abolira le hasard. La première a donné l'album Game Bling enregistré en studio avec la pianiste Ève Risser et le flûtiste Joce Mienniel. On retrouvera en vidéo la chanteuse Birgitte Lyregaard et la vibraphoniste Linda Edsjö pour la seconde, d'une part en intégralité sur le site de Radio France pour le concert enregistré au Studio 106 lors de l'émission À l'improviste et d'autre part dans un petit extrait filmé à l'Atelier du Plateau...