Tandis que Céline Berger filmait Daniel Pop, le chorégraphe m'a permis d'enregistrer un solo de grille que j'espère incorporer au disque qui pourrait se trouver intégrer au livre de Dana Diminescu sur Victoria. J'emporte partout mon magnétophone et mon appareil-photo, mais nous sommes enfin en vacances. Suis-je jamais en vacances, toujours sur la brèche, avec quelques mots chaque jour sur cette page ?


Rust In Peace sera le titre d'un des morceaux de l'album. Le jeu de mots se réfère (rouillé !) à l'état des équipements des anciennes usines chimiques de Victoria et aux dégâts humains qu'elles ont générés. Le cimetière où j'ai photographié Daniel fait partie de l'histoire. Une atmosphère lourde s'en dégage. Il n'abrite pas que les tombes de ces victimes. Une stèle célèbre les héros de la seconde guerre mondiale, sans différencier ce qu'ils sont devenus sous le joug soviétique et l'ère Ceaușescu. Victimes et bourreaux se retrouvent honteusement associés. Cela m'a rappelé le Cambodge où chacun se réclamait des victimes des Khmers Rouges de Pol Pot alors qu'une bonne partie d'entre eux avait commis combien de meurtres absurdes. Comme les Italiens, les Roumains avaient commencé la seconde guerre mondiale du côté de l'Axe et l'avaient terminée avec les Alliés ! La question primordiale concernait la Bucovine, la Transylvanie et la Moldavie. Partout sur le globe, le découpage imposé par les vainqueurs crée chaque fois des conflits à venir.