Article du 3 septembre 2007

Il n'existe aucune position confortable. Le réel et le virtuel se valent dans leur déséquilibre dynamique. L'un et l'autre se renvoient la balle, forçant le spectateur à emprunter une gesticulation interactive pour ne pas se retrouver coincer dans un no man's land où seuls les rêves sont palpables. L'angle qu'ils forment produit une distance temporelle gigantesque, faille béante qui laisse les hommes en coulisses. L'illusion figeant l'instant mieux que les modèles vivants, le miroir transforme la photographie en toile peinte. La magie vient du changement d'angle, recul nécessaire à produire le désir.

De temps en temps, je mets de côté des images qui me harponnent en vue d'écrire de futurs billets, aujourd'hui Brassaï.