Chaque fois que j'ai une contravention je me pose la question des impôts indirects. Que le police place des pièges à des endroits d'où le risque est exclu se comprend ; c'est une arnaque légale, une amende facile contre laquelle je ne peux m'insurger puisque j'étais en tort. Lors d'un déménagement, je me suis garé à un endroit interdit qui ne gênait absolument personne, mais la "dépanneuse" d'un garagiste collabo a emporté ma Kangoo à la fourrière située derrière le stade Charléty avant que j'ai eu le temps de dire ouf. Quelques minutes au sous-sol du parking dédié m'ont coûté 179 euros auxquels s'ajoutent la contravention pour stationnement interdit. Toute journée supplémentaire est facturée 29 euros. Une heure plus tard j'avais récupéré mon véhicule, mais tandis que je reprenais piteusement ma route je pensais à la somme qu'une contravention représente pour un riche ou un pauvre. À mon niveau cela augmentait simplement le coût du déménagement, mais pour un smicard touchant 1231,12 € net par mois, le total de la douloureuse équivaut à plus du quart de son salaire. Aucun gouvernement n'a jamais indexé les contraventions sur les revenus, ce qui semblerait juste, voire dissuasif chez les rupins qui n'ont rien à faire de la loi et ne risquent que leurs douze points, par exemple en faisant de la vitesse avec leur SUV. Même sans posséder de véhicule, chacun/e peut être victime d''une amende, par exemple dans les transports en commun. Or ces taxes aux entorses à la loi sont scandaleusement les mêmes quels que soient ses moyens, et reviennent à un impôt indirect des plus inégaux.