Une étoile est sans ciel est le titre de mon roman avec photographies intégrées au récit. Bientôt à paraître chez publie.net, le projet a pris encore une autre tournure. Pour les eBooks, François Bon m’a astucieusement suggéré d’ajouter du son ici et là si j’en voyais l’opportunité. J’en ai glissé dans certains épisodes quand cela faisait sens. Les musiques sont suffisamment variées pour surprendre l’auditeur, de préférence plus évocatrices qu’illustratives selon le processus liant déjà les photos et le texte. Elles peuvent accompagner la lecture ou marquer des pauses, en particulier lorsque leur durée dépasse celle du texte. Elles restent optionnelles, libre à chacun ou chacune de jouer avec. Ainsi mon premier roman est devenu un nouvel objet, audiovisuel, interactif, comme j’ai toujours aimé en inventer.
Pour accompagner la lecture, j'ai choisi des pièces, presque toutes inédites, enregistrées entre 1981 et 2011. Y figurent de nombreux musiciens : Bernard Vitet évidemment, mon coéquipier depuis 35 ans, le tout nouveau trio El Strøm avec la chanteuse Birgitte Lyregaard et Sacha Gattino, le trio original d'Un Drame Musical Instantané avec Francis Gorgé et sa dernière mouture live avec Philippe Deschepper et Nem, le chanteur Baco, la pianiste classique Brigitte Vée, le saxophoniste Lol Coxhill, ma fille Elsa que l'on entendra enfant, mais aussi adulte avec Lucien Alfonso, Karsten Hochapfel et Pierre-Yves Le Jeune dans le groupe Odeia, mon camarade Nicolas Clauss et le violoncelliste Vincent Segal à qui je dois la rencontre avec François Bon.
J'ai retrouvé de précieux documents historiques et enregistré quelques nouveaux effets. 79 minutes de musique et de son accompagnent ainsi les 47 épisodes. Je n'attends plus que l'iPad pour tester l'objet multimédia qui me donne furieusement envie de continuer à écrire et à imaginer de nouveaux alliages. Cette alchimie, savant cocktail de méthode et d'accidents, est l'essence de tout mon travail.