70 Multimedia - mai 2019 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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jeudi 30 mai 2019

Nabaztag, le retour


Ce n'est pas une blague. Le lapin connecté renaît de ses cendres. Pour Antoine Schmitt et pour moi, Nabaztag était resté d'actualité avec notre opéra Nabaz'mob pour cent de ces bestioles. Et pour les 150 000 acquéreurs du premier objet connecté destiné au grand public, né en 2005, l'icône de l'Internet des objets peut retrouver ses couleurs en 2019 grâce à un kit installable sur les anciens rongeurs. Olivier Mével, maman en chef de cette tribu lagomorphe, secondé par des anciens de Violet comme Maÿlis Puyfaucher (auteur des textes et la voix française) et les indépendants qui avaient travaillé sur l'original comme Antoine qui en était le designer comportemental, ou moi-même le designer sonore, réveille le clapier en novembre 2018 à l’occasion de Maker Faire Paris (le salon dédié aux “makers”). Une nouvelle architecture technique permet à Nabaztag de ne plus être dépendant de serveurs externes et donne la possibilité à toutes les personnes intéressées de contribuer à de nouvelles fonctionnalités, car l’ensemble du projet est Open Source.


"Un kit facile à installer sur un Nabaztag ou un Nabaztag:tag a été créé avec l'aide de la société Enero avec l'objectif de redonner vie à son lapin. Il permet de remplacer l’électronique de l’époque par une nouvelle carte qui utilise un Raspberry Pi (un petit ordinateur très populaire auprès des “makers”). Cette nouvelle architecture rend le lapin totalement indépendant. Il ne dépend plus de serveurs externes. Si l'Internet venait à disparaitre (remplacé par Facebook ou Compuserve par exemple), il continuerait à donner l'heure, faire son taïchi, dire des bétises et dispenser de précieux conseils de vie. Les services les plus emblématiques ont été re-développés par Paul Guyot (l’ancien Directeur Technique de Violet, fondateur de la société Semiocast) et une reconnaissance vocale effectuée sans serveur distant a été ajoutée. Beaucoup d'autres informations sont livrées sur le site de crowdfunding Ulule. Scrunch crunch !

vendredi 17 mai 2019

Face B en clôture de la Maison Rouge


Tout vient à point à qui sait attendre. Jean-Nicolas Schoeser avait filmé, mais il lui fallait encore monter après que j'ai revu le son de notre performance intitulée Face b: perfomative archive, représentée deux fois de suite le 27 octobre 2018, veille de la clôture définitive de La Maison Rouge à Paris. Face B est un projet de Daniela Franco, créé en 2010 à La Maison Rouge en parallèle à l’exposition Vinyl, disques et pochettes d’artistes que le violoncelliste Vincent Segal et moi avions accompagnée. Huit ans plus tard, le saxophoniste-clarinettiste Antonin-Tri Hoang nous rejoignit tous les trois pour une nouvelle version dont voici un extrait :


Suit ci-dessous une version intégrale de la performance qui verra se succéder sept pièces : The Moore Murders, Ce truc étonnant, Remix, Single, Épisodes 1-3, Ken Burns, Épisodes 4-6. Pour ma part je jouerai essentiellement du clavier, mais à puissance acoustique puisque mes deux camarades jouent là sans micro. Sur une pièce noise j'utilise par contre mon Lyra-8 russe et sur une plus tendre mon Tenori-on japonais...


Suivant la continuité de Daniela, nous improvisons tous les trois tandis qu'elle temporise. Chaque fois que je joue avec Vincent et Antonin se découvrent des évidences, comme si tout était composé préalablement. Les deux représentations se suivaient, mais ne se ressemblaient pas. J'étais inquiet tant la première nous plut, mais la seconde fut encore plus surprenante. Comme la lumière s'éteint nous disparaissons avec tous les fantômes qui hantèrent quatorze ans cet espace magique...

jeudi 2 mai 2019

La douloureuse


Sueur de geek. Si les ordinateurs sont pour vous du charabia, sautez directement à un article antérieur et ne passez pas comme moi à la caisse départ qui fait si mal au porte-monnaie. On peut se faire tout de même quantité de frayeurs sur un Mac, mais le Kernel Panic est le seul écran qui soit véritablement alarmant. Il y a quelques semaines j'avais déjà dû remplacer mon vieux MacPro par un Mac Mini de compétition tout juste né. J'ai désossé la tour pour récupérer les quatre disques durs qui y étaient logés et j'ai effectué une laborieuse migration en y ajoutant un hub et des adaptateurs puisque plus rien n'est compatible, et surtout une carte son qui fonctionne en Thunderbolt étant volé qu'on ne trouve plus que ce format, dit aussi USB-C, sur les nouvelles machines. Je me sers de cet ordinateur comme enregistreur multipistes (ma table de mixage 24 voies y est connectée), et d'un Mac Book Pro comme instrument de musique. Or ce coup-ci c'est celui-ci, cinq ans d'âge, qui fait des siennes en s'éclipsant de plus en plus souvent pour afficher l'écran fatal précédé de quelques minutes de noir intégral. Mes robots sont bien intentionnés à mon égard, car pour l'un comme pour l'autre la panne fut progressive, les extinctions se produisant à un rythme de plus en plus rapproché, et m'invitant ainsi à faire illico des copies de sécurité et à préparer ma carte de crédit ! Je tape cet article sur l'objet incriminé sans savoir si j'irai jusqu'au bout. Avant de commander une nouvelle machine j'ai tenté toutes les réparations possibles et imaginables qui me soient accessibles, mais rien n'y fait, ça s'aggrave d'heure en heure. Je tenterai de faire réparer le "vieux" portable quand j'aurai effectué cette énième migration, sachant que quantité d'applications ne fonctionneront plus sur la nouvelle et devront être mises à jour, l'hémorragie justifiant l'achat d'encore une nouvelle carte son, en Thunderbolt 3 cette fois ! Les nouveaux Mac Book Pro n'offrant plus que des entrées/sorties de ce type, certes au nombre de quatre, il faut acquérir par exemple des adaptateurs vers HDMI ou depuis USB. Je reste étonnamment zen face à l'adversité, mais je suis obligé d'agir vite et bien, sachant que je dois être opérationnel mardi matin pour enregistrer un nouvel album avec le violoniste Mathias Lévy et la contrebassiste-chanteuse Élise Dabrowski ! Très réactif, l'Apple Store est censé me livrer le lendemain de mon coup de téléphone, me laissant tout juste le temps de retomber sur mes pattes...