70 Perso - octobre 2006 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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dimanche 29 octobre 2006

À côté de mes pompes


C'est le week-end, billet détente. Hélas on ne s'improvise pas bricoleur. Lorsque je réussis à poser une étagère droite, c'est une victoire sur la nature qui me flatte plus que n'importe quoi. Mais samedi cela n'a pas été très probant. Décidé d'arrêter une petite fuite de radiateur au second étage, j'ai fêlé l'aluminium en serrant trop fort le purgeur, chose à ne jamais faire. Il était minuit passé, je m'étais endormi et réveillé, à nouveau sur le pont ! Plus rien ne marchait. La pompe ne tournait plus. Ayant cru avoir mis la chaudière en panne, le lendemain tôt j'appelle le chauffagiste qui me confirme que l'appareil est fichu. Le radiateur, pas la chaudière. Panique aidant, j'avais confondu les interrupteurs du brûleur et de l'accélérateur. Sauf que lorsque j'ai remis la pression, pas sur moi, là c'était stable, mais sur le système, l'eau a coulé depuis le second étage jusqu'au rez-de-chaussée. Inondation, cavalcade et serpillières. Je constate alors qu'un des lourds radiateurs en métal d'en bas est complètement cuit, rouillé, à remplacer lui aussi. Dans la foulée, je casse un disque 78 tours de jazz, mais je préfère ne pas regarder qui en est l'auteur, pour ne pas augmenter mon stress entretenu par mes allées et venues entre la cave et le second, quatre étages dans un sens, quatre dans l'autre, quatre à quatre ça fait les mollets. Tout s'arrangera avec le compte en banque, une sévère douloureuse qui me fait les pieds. Je suis pompé, je m'assieds, je ferme le rideau de fer, j'enfile mes palmes et plonge dans le bain, histoire de me changer les idées...

mardi 24 octobre 2006

La pause suivie du rêve


Cette fois, c'est pour de vrai. Étant en studio tous ces jours-ci pour le lapin de Violet, je n'ai que peu de temps à consacrer au blog. Et puis, gérer une association (je prépare mon prochain disque en duo avec Michel Houellebecq), entretenir une grande maison (angoisse de la remise en marche de la chaudière, et ça n'a pas manqué de péripéties aquatiques), exercer dix mille activités professionnelles (le bouclage du n°17 du Journal des Allumés approche), enfin le train-train quotidien amélioré... ça occupe. J'ai l'impression d'être tous les personnages de la photo à moi tout seul.


Avant d'aller me coucher et si mes yeux arrivent encore à voir l'écran, c'est qu'il est minuit passé et que je travaille depuis 4 heures du mat, me revient à l'esprit un fait divers récent. Le milliardaire Steve Wynn, 64 ans, propriétaire de casinos et d'hôtels à Las Vegas, tout fier de montrer à ses amis, Le Rêve, une ?uvre de Picasso dont il venait de conclure la vente pour 139 millions de dollars, a, dans un geste d'emphase, percé la toile avec son coude. "C'est la vengeance du peintre communiste. Picasso, t'es le plus fort !", s'est exclamée Françoise en rigolant...