70 Perso - novembre 2009 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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mardi 10 novembre 2009

Ressemblances


Un coup de téléphone m'ayant averti que mon appareil-photo était réparé, j'ai laissé tomber la musique symphonique que je terminais d'écrire pour la scène d'horreur de 2025 et j'ai enfourché mon vélo. Il bruinait. J'ai enfilé un gilet et un manteau, et j'ai dégringolé la côte jusqu'à Aligre. Le réparateur ayant carrément remplacé tout le bloc de l'objectif, j'étais tout content de pouvoir refaire des photos correctes ! Comme j'avais rendez-vous au croisement des rues de Ménilmontant et des Pyrénées, cette fois j'ai sué un bon coup dans la montée. C'est dans ces moments que mon asthme se réveille ! En arrivant à la maison, je ne tenais plus debout, mais mon Brompton non plus. J'avais perdu une petite roue, indispensable dans les positions béquille ou caddie. J'ai refait une partie du chemin à pied pour tenter ma chance, mais non, un clou chasse l'autre. C'est plutôt une roue chasse l'autre, me dis-je, en regardant mon objectif tout neuf dans la glace. Il a exactement la forme que j'ai cherchée désespérément dans le ruisseau. Les emmerdements se suivent, mais ne se ressemblent pas. Les cercles et les cycles, si. Dimanche j'ai oublié mes lunettes chez des amis, hier après-midi je ne retrouvais plus la seconde paire, même après avoir repellé toute la maison, et le soir j'en oubliai une troisième dans la voiture. La soirée à laquelle j'étais convié est restée agréablement floue. J'ai aussi envoyé des informations de manière trop précipitée que j'ai dû ensuite annuler. Je me rends compte que des vacances s'imposent. La question fatale est celle du blog. Dois-je continuer pendant mon séjour à l'air pur ou lever le pied ? Je suis tenté d'emporter mon ordinateur, d'autant que ce serait l'occasion de tester la clé USB 3G+. Jusqu'ici, la montagne m'a interdit d'émettre depuis là-haut... Il paraît qu'il neige déjà.

vendredi 6 novembre 2009

Gâté


Si vous aimez que l'on vous souhaite votre anniversaire, inscrivez-vous sur les réseaux sociaux comme FaceBook. La famille, les amis d'aujourd'hui et ceux que l'on avait perdus de vue, les cousins d'Amérique ou des inconnus vous envoient leurs meilleurs vœux aussi vite et longtemps que dure le jour. C'était très gentil et je remercie toutes celles et tous ceux qui ont eu la gentillesse de me faire un signe. J'adore chaque année que je prends, même si cela commence à en faire beaucoup, car lorsque ce ne sera plus le cas, c'est que je serai mort. Délicieuse première, j'ai justement commencé l'après-midi par une nouvelle peau, celle de mon visage redevenue aussi douce que les fesses d'un petit bébé, grâce au cadeau-surprise de Françoise dans un institut de beauté où, passé entre des mains expertes, j'ai eu droit à une heure et demie de massage, nettoyage, réflexologie faciale, drainage lymphatique... En sortant, j'ai trouvé d'occasion chez Gibert le DVD Silk Stockings de Rouben Mamoulian avec Cyd Charisse qui ferait presque oublier la version de Lubitsch avec Greta garbo intitulée Ninotchka, deux chefs d'œuvre d'anti-communisme primaire. Comme c'était l'heure de mon sucre nous nous sommes arrêtés boire un chocolat à la Pâtisserie Viennoise, adresse incontournable près de l'École de Médecine. Après un petit gâteau chez Mulot, Françoise a déniché au Mouton à cinq pattes, près du Bon Marché, l'imperméable dont j'avais besoin, bel argenté moiré qui me permettra de continuer à faire le coquet en le passant par dessus mes vestes chamarrées. Plus loin, boulevard Saint-Germain, c'était toujours ma fête, un magasin soldant ses chemises pour trois fois rien. Sublimes incrustations de petits miroirs indiens, velours frappé, motifs fleuris et couleurs assorties à mes récents accoutrements... La longue marche s'achève chez Inagiku, restaurant japonais spécialisé dans le teppan-yaki, où nous avions rendez-vous avec ma mère, ma sœur et ma fille. Le cuisinier jongle avec les mets qu'il fait griller devant vous en produisant une rythmique de métal avec les couteaux qu'il range à sa ceinture. Je continuai à recevoir des présents pour cette journée déjà passée, présageant l'avenir. Rentré à la maison, je fais de la place en jetant les vieilles chemises déchirées et en envoyant mes shorts à la cave. Sur ce je vais me coucher. J'avais commencé à 6h ce matin en enregistrant la musique de 2025... Encore un sacré bout de chemin !