Mon horizon est un peu bouché ces jours-ci. J'ai peu le loisir d'écrire.
Mon camarade Bernard Vitet, hospitalisé depuis deux semaines pour une très sérieuse infection pulmonaire, devrait rentrer chez lui aujourd'hui, déguisé en pompe à essence. Ça tombe bien, je souhaite prendre une leçon de trompette et de respiration, il serait temps ! C'est tout de même idiot de ne jamais l'avoir sollicité alors qu'il est un maître en la matière.
L'Urssaf a fini par rappeler très aimablement, nous permettant de compléter le dossier de contrôle dont l'association est l'objet. Jean a pris la chambre de Cécile, Kay est dans la rose. Dimanche j'ai retrouvé la patine bleue du mur en arrachant la vigne morte. Ça repoussera, mais le fuchsia est perdu. Ces petits riens sont si prenants que nous avons eu l'idée de regarder Riens du tout, formidable premier long métrage de Cédric Klapisch, comédie nettement plus corrosive que ses films plus récents. Il faudrait que je revois Un air de famille qui m'avait emballé à sa sortie. Nous avons pris des billets pour Prague. Travailler 7 jours sur 7 finit par porter sur le système et prendre des vacances est toujours un sujet épineux. J'hésite à offrir mes cactus aux amis d'en face qui en ont une sublime collection. Je m'y frotte régulièrement depuis douze ans sans y penser et m'y pique donc. J'entretiens mieux le jardin que les plantes d'intérieur que j'oublie trop souvent d'arroser. Les boules d'algues qui ressemblent à des crottes d'âne ont été ramassées en Sardaigne en 1966. Le beau cadre d'Aldo ne donne rien à contre-jour. Derrière la vitre le broc n'a plus de fond. Un oiseau monotone siffle comme un portable. Les bûches sont sèches et archi-sèches. Moi aussi. À lundi !