Réalisateur anglais méconnu en France, Michael Powell (1905-1990) est l'égal d'un Jean Renoir ou Jacques Becker. Un de ses derniers films, le sublime The Peeping Tom (Le voyeur, distribué en France) fait scandale et sonne le glas de sa carrière, bien qu'il la termine aux Etats-Unis comme directeur de Zoetrope, le studio de Francis Ford Coppola. Chacun de ses films est une petite merveille, chacun est totalement différent, avec toujours une direction d'acteurs exceptionnelle, une lumière à couper le souffle, une invention scénaristique de chaque instant... On peut trouver en Grande-Bretagne (Zone 2) ou aux USA (Zone 1, dans l'unique et magnifique collection Criterion) des DVD de ses films les plus connus, le plus souvent cosignés avec son scénariste, Emeric Pressburger, avec qui il a fondé sa société de production, The Archers, mais hélas sans sous-titres français (et même sans sous-titres du tout pour les éditions anglaises) : Black Narcissus (Le narcisse noir), The Red Shoes (Les chaussons rouges), A Matter of Life and Death (Une question de vie ou de mort), I Know Where I'm Going! (Je sais où je vais), The Life and Death of Colonel Blimp (Le colonel Blimp), The Tales of Hoffmann (Les contes d'Hoffmann), Gone to Earth (La renarde), The Edge of the World (A l'angle du monde), etc. J'ai eu l'idée de ce billet en découvrant hier soir A Canturbury Tale... Ses films principaux doivent sortir en France d'ici la fin de l'année ou en 2006. En attendant, son autobiographie en 2 lourds volumes (Une vie dans le cinéma, suivi de Million Dollar Movie) est un modèle du genre, publiée par Actes Sud.