J'ai commencé à avoir de l'asthme à 40 ans. Paris m'en donne plus que ses hauteurs périphériques, et plus je m'en éloigne moins je suffoque. J'ai laissé derrière moi vingt ans d'herpès pour ce nouveau fléau. À l'homéopathe qui m'en a presque débarrassé, j'ai demandé ce que j'aurai après. Est-ce que ça vaut vraiment le coup de l'éradiquer complètement ou est-il préférable d'avoir une petite soupape de sécurité, une somatisation nécessaire ? Pour les minets, mon homéo affirme qu'on finit par s'immuniser au bout de six mois, à leur contact. En attendant, la ventoline est très efficace, et je peux la remplacer par Santa Herba, un produit plus soft...
Il y a tout de même un truc étrange. Nous vivons avec le tigré persan Scotch sans que je souffre d'asthme, mais lorsque je garde le siamois Snow, un des deux chats de ma fille, je suis de nouveau sujet à cette difficulté de respirer. Est-ce que son poil est différent ou, sans rentrer dans les détails, est-ce quelque séquelle névrotique qui refait surface en sa présence ? Je n'ai pas ce problème avec le noir Ouist ni les autres matous que je fréquente habituellement ou ceux qui ont partagé ma vie passée. Mais à cette époque je n'étais pas encore sujet à l'asthme. Ce sont tous des chats de gouttière castrés, croisements savants de tradition populaire, mais leur pelage rappelle tel ou tel type... Scotch a un caractère égal, peu expressif, facile à vivre. Snow est une teigne extrêmement affectueuse. Ouist est complètement barjo et probablement le plus malin des trois. Plus il y a de chats plus on rit, mais c'est moins facile à caser quand on part en voyage. En tous cas, pas question de s'en passer, sans eux la maison perd son âme.
Snow vient de retourner chez la maman d'Elsa qui, de son côté, essaie d'habituer Ouist à son petit appartement. On va bien voir si je me remets à respirer normalement...