Une petite pause ne fait pas de mal. Seulement, ce n'était pas hier, mais le dimanche d'avant, il y a huit jours. Premier tour de passe-passe. Le Vexin, à 50 km de Paris. La Seine a creusé son lit dans le calcaire. Le mot troglodytes m'évoque une chasse au trésor, un château de sable, grimper aux arbres, les champignonnières, une famille de pirates. Lorsque je me déguisais, mon père hurlait à la chienlit. C'était avant que le Général De Gaulle n'utilise le terme pour parler des émeutiers de 68. J'avais l'habitude de détourner mes jouets. Pour me déguiser, je prenais ce que je trouvais, inventant le personnage en fonction du costume. Plus tard, je suis passé par la cravate obligatoire, le manteau de fourrure en Crylor, le long imitation daim façon Il était une fois dans l'Ouest, les pantalons bariolés, les tuniques et les colliers. Boots ou sabots ? Je n'ai remis des chaussures à lacets que très tard. J'ai eu ma période noire, mon époque saharienne, j'ai refait éclaté les couleurs. La maison sur l'autre rive est à l'image de La Roche-Guyon, elle "classe" le site, bagnoles de sport et décapotables, beaucoup d'argent et autant de conventions. L'étouffement. Deuxième tour. Le troisième se jouera dans la rue. Je taille les arbres au soleil. Il se met à pleuvoir. Pas de surprise. Ça repose.