Vol rapide jusqu'à Münich. Déjeuner à Augsburg. Spécialité bavaroise, saucisses blanches bien chaudes avec moutarde sucrée, bretzel et bière, cela coule de source. Le lapin n'est pas au menu. Il est en photo partout jusqu'au Süddeutsche Zeitung. Tout baigne, sauf le signal du troisième routeur, trop faible sans que nous en trouvions l'explication. Celui en secours résiste à Antoine qui se cache près de la meute tandis que je m'installe au balcon pour improviser les lumières. C'est la première fois que nous ne sommes pas placés côte à côte. Sans ce subterfuge, c'était la catastrophe. Salle comble. La représentation a énormément de succès. Nous sommes invités en Estonie l'année prochaine...


Je suis à ramasser à la petite cuillère, ce qui ne m'empêche pas d'écouter quelques concerts d'elektronische Klänge et d'apprécier les installations de mediale Künste. La plus excitante est sans conteste Monologue of two machines de Jasper Diekamp : les faisceaux de deux lampes de bureau articulées suivent les visiteurs qui entrent dans la pièce obscure comme si c'était deux gros yeux ; si le dispositif ne perçoit plus aucun mouvement de nos jambes, les deux lampes baissent d'intensité pour se faire des mamours. Rentrant tard à pied, j'entends un bal d'enfer qui monte du sous-sol d'une église dont le clocher ressemble à une tête d'ail.