Pour Noël mes nièces m'ont offert I wonder de Marian Bantjes, un magnifique livre comme je les aime, feu d'artifices graphique où chacune des 208 pages recèle une surprise. Doré sur tranche, l'ouvrage puise ses sources dans les fameux patchworks américains (quilts), les papiers cadeaux des modernistes viennois, les enluminures médiévales, les arabesques de l'Islam, les tableaux de pâtes alimentaires et les recherches infographiques les plus récentes. Bantjes est une blogueuse qui utilise sans complexe ses visions éclectiques pour illustrer ses réflexions sur sa vie et son art. Inventions typographiques, codes secrets, alphabet, tout est bon pour laisser libre cours à son imagination et nous faire plonger dans un monde baroque où Alice peut dialoguer avec Edgar A. Poe et le journal intime se transformer en bréviaire de sorcière. C'est un livre qui se regarde et s'admire plus qu'il ne se lit, le miroir de nos rêves anciens et la boule de cristal qui révèle de possibles chemins. Je duplique quelques images qui ne peuvent être représentatives de ce labyrinthe...





À la fin de l'ouvrage, Marian Bantjes inventorie ses sources et ses outils, en particulier ses polices de caractère, donnant à son récit la forme éclatée d'un discours de la méthode (Ed. Thames & Hudson).