70 Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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mardi 20 septembre 2011

Le Parti Pirate entre au Parlement de Berlin


Démocratie directe, laïcité, liberté totale sur le Net, gratuité des transports en commun, accès libre et égal pour tous à la culture, la connaissance et l’information, renationalisation des réseaux d’eau, de gaz et d’électricité, légalisation des drogues, droit de vote à 14 ans et pour tous les étrangers, des classes de 15 élèves maximum, gratuité de la cantine scolaire, et un salaire de base garanti pour tous…
Si la gauche française n'était pas aussi dépassée elle s'inspirerait de la plateforme politique du Parti Pirate allemand qui vient de remporter 9% des suffrages à Berlin, et ce avec les moyens du bord, campagne électorale gérée en interne. La jeunesse dessine l'avenir, or nos politiciens assagis ne cherchent qu'à rassurer les vieux. Il est vrai que l'on devient vieux très tôt dans nos pays. La puissance des lobbies semble avoir raison de tous les partis, mais le résultat de 9% du Parti Pirate à Berlin qui le fait entrer au Parlement (15 sièges) montre que les choses peuvent changer. Son homologue français ne rassemble pourtant que 130 adhérents ! La frilosité réformiste de la gauche française laisse craindre le pire quand il faudrait redonner de l'espoir à tous les révoltés contre la société inique où nos vivons.


Un aperçu de la campagne du Parti Pirate berlinois...

Mon Journal en 75 volumes (1971-2005)


La veille j'étais resté plongé dans mes archives photographiques. Si interroger le passé fait resurgir des histoires enterrées et réveille quelques tristesses, les rêves d'enfant ne se sont jamais dissipés. Ils ont pris corps. Désirant dater les concerts de Lard Free au Gibus et au Bus Palladium auxquels j'avais participé avec Gilbert Artman, Richard Pinhas et un claviériste nommé Peter, j'ai ouvert mon Journal de 1975. Surprise de découvrir qu'il était quotidiennement annoté, activités, pensées, poèmes, partitions, même la musique que j'écoutais... J'avais tenu un diary en 1964 en Angleterre, un autre aux États-Unis en 1965, et conservé quelques bandes dessinées maladroites plus anciennes, mais la première page date de l'été 1971...


À gauche une image, à droite un poème ou une chanson. J'appuie sur le bouton de l'appareil. Il avait d'abord été le Journal de notre communauté. Nous l'avions commencé en quittant nos parents. Antoine et Michaëla l'illustrèrent, comme Francis, Philippe ou Alexandre. J'y avais collé des lettres dans leurs enveloppes, étalé mes états d'âme. Je tourne les pages. La seconde arbore encore un dessin d'Antoine Guerrero dont les œuvres coloraient notre light-show de son imaginaire, entre science-fiction et heroïque-fantaisie...


De 1971 à 2005 j'ai rempli 75 volumes de taille et d'épaisseur fort diverses. Les poèmes et les humeurs ont progressivement laissé la place au travail, feuilles de mixage, liste de matériel à emporter, brouillons de textes théoriques, et quelques récits de voyage. Il était plus sûr d'écrire dans un cahier que sur des feuilles volantes qui, inclassables, s'envolent facilement. Les éléments correspondant à chaque œuvre sont rangés à part, dans de grandes enveloppes où les titres sont griffonnés au feutre, comme les impôts, les feuilles de salaire et les factures sont classés par année. Je ne m'en étais pas aperçu, mais le dernier cahier date de l'année où j'ai commencé ce blog dont ce billet est le 2134ème.