Faux-semblant, en réalité Scotch baille devant les résultats des élections législatives, une mascarade qui relègue la démocratie à un écran de fumée camouflant la crise économique et la catastrophe écologique qui se profile. Il paraît que la BNF organisera une exposition Guy Debord au printemps 2013. La société du spectacle endort pourtant le chat tout autant. Question de style. Il n'est pas si bête. Aucune chanson, aucun tweet n'a de grâce à ses yeux, pas même ceux des oiseaux du jardin qui ont pourtant de drôles de noms. Toute cette agitation n'a aucun sens. Incapable de prendre les mesures qui s'imposent ou peu désireux de s'en prendre aux intérêts de la classe qu'il défend en sous-main, le parti social-traître depuis Blum sera balayé par la réalité. L'austérité a bon dos, la dette aux salopards ne fait que croître, les communautarismes se durcissent, le lait déborde à Fukushima... Les pauvres payent la casse, pas ceux qui la provoquent. La réaction pourrait être terrible. La médiocrité fait le lit du fachisme. N'attendez pas des vieux qu'ils vous sortent de là, c'est aux jeunes de comprendre qu'ils ont l'avenir entre leurs mains. La plupart préfèrent danser sur un volcan. On s'abrutit de jeux du cirque, de volume sonore, de machines célibataires, d'inutiles objets, de bondieuseries, de bonheur simulé, d'informations bidons, d'illusion du changement... Le chat s'en fiche. Il a le clos et le couvert, dîner et massage, il sera mort avant que ça pète. Il ne pense pas aux vacances. Il n'est pas responsable. Sorti faire un tour, le chat baille aux corneilles perchées sur le cèdre torturé du voisin. Au moindre rayon de soleil il calcule l'angle où s'allonger. Il suit sa course en roulant d'un flanc sur l'autre. Il aime la nature, sans trop s'aventurer. Son bilan carbone est excellent. Il nous renvoie l'image de notre vanité.