La lampe des anciens vidéoprojecteurs coûte presque aussi cher qu'un appareil tout neuf aux normes actuelles. J'ai hésité longuement. On attendra encore pour le Full HD, soit 1920×1080 pixels, et la connexion HDMI pour brancher un Blu-Ray. Pas moyen de me résigner à mettre à la poubelle nos Canon Xeed SX50 dont le système LCoS ne laisse apparaître aucun interstice entre les pixels. Nicolas Clauss les avait choisis pour notre installation interactive des Portes, car ils permettaient au spectateur d'être tout prêt de l'écran sans être gêné par la pixellisation. Probablement trop monumentale, l'œuvre n'a pas été rejouée depuis sa création au Festival Nemo en 2006. Elle dort dans un garage en pièces détachées.


Nous vivons au milieu du gâchis. À l'époque de la VHS nous allions faire réparer les lecteurs vidéo Porte de Versailles dans la boutique d'un petit monsieur qui faisait cela pour pas très cher. Maintenant, dès qu'un lecteur CD est en panne on en rachète un. On nous vend des imprimantes à 1 euro, on peut les foutre en l'air quand les cartouches sont vides. Et les composants électroniques de polluer la planète à qui mieux mieux. Les vieux téléphones portables, les ordinateurs et leurs écrans sont envoyés en Inde ou je ne sais où pour aller intoxiquer d'autres populations que celles qui les ont consommés. On ne sait plus recycler. On accumule. On enterre. On creuse sa tombe. J'ai trouvé sur le Net un vendeur de lampes moins cher que les autres, Lampevideoprojecteur, situé à Montreuil. Que la lumière soit...