Le décalage est le sixième volume de Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves, saga drôlement philosophique et sérieusement absurde du dessinateur Marc-Antoine Mathieu (Ed. Delcourt). Cette fois, le brochage a pris un coup dans l'aile : on commence par la page 7 qui fait zapper la couverture en page 60. Comme si les personnages avaient besoin de ça en plus, trois pages ont été déchirées en plein milieu, ce qui n'arrange pas leur histoire. Déjà L'origine abritait une non-case, La qu... prenait des couleurs, Le processus déployait un pop-up, Le début de la fin renvoyait à La fin du début et La 2,333e dimension passait par la vision en relief ! Hors cette collection, son 3" est l'un des chefs d'œuvre de ces dernières années, tous genres confondus. En page 55, puisqu'on est aujourd'hui dans Le décalage, l'auteur remercie ses muses, Windsor McKay, Fred, Moebius, Francis Masse, l'Oubapo... Ils peuvent être fiers de leur rejeton ! Pour évoquer ce nouvel album de bande dessinée, je vous renvoie à la remarquable chronique de Jean-Claude Loiseau dans Télérama, car je suis incapable de me répandre aussi bien en louanges. C'est chouette quand le travail est déjà fait !