Le ponçage terminé, nous conservons la poussière récente sans en rajouter. La maison reprend des couleurs, mais nous ne sommes pas sortis du trou. Nous en sommes à l'étape peinture et montage de meubles. Autant dire que nous en avons encore pour un bout de temps. Pour la cuisine les conseillers d'Ikéa ne nous ont pas facilité le travail. Le premier, désagréable et omnubilé par la symétrie et les nuances de gris, nous a raconté n'importe quoi. Le lendemain, le second, plus aimable, nous a vendu des éléments indisponibles. Il a fallu courir dans une autre succursale, se faire rembourser de ce qui ne convenait pas, etc. Le troisième, très affable, a complété par ce qui semblait manquer, mais, partis sur de fausses bases, nous nous sommes retrouvés avec des tas de trucs inutiles qu'il faut maintenant rapporter et d'autres qui évidemment manquent pour terminer la cuisine. Nous en sommes à la cinquième visite, ce qui, paraît-il, est un exploit !
L'incompétence est forcément liée aux conditions de travail. Elle gagne progressivement tous les secteurs de notre société. Manque de formation, exploitation salariale, flicage sur la rentabilité, etc. Jeu de cubes pyramidal, la direction impose ses tares à tous les niveaux de l'entreprise. L'enseigne suédoise n'échappe pas à cette règle imbécile, malgré les astuces de ses ingénieurs en matière de conception et de réalisation. Les concurrents ne valent guère mieux, plus chers pour une qualité moindre ou égale, et l'artisanat en la matière est devenu inabordable financièrement.
La bonne nouvelle, c'est que chaque jour nous approchons du but.