Depuis un mois les travaux nous ont refoulés à la cave ou dans les étages. Cette fois la peinture du sol nous chasse carrément puisqu'elle s'étend de haut en bas dans l'escalier en s'étalant sur toute la surface du rez-de-chaussée. Nous avons tout de même accès au studio en traversant le garage et le jardin, voie bis recommandée en cas d'encombrement. J'ai accroché quelques vestes de scène devant les dossiers qui ont migré vers mon espace de travail et qui risquent d'y rester quand nous aurons repris possession de la maison. De gauche à droite deux créations de Raymond Sarti, la première pour Crasse-Tignasse, la seconde pour une soirée romaine. Suivent un puzzle de matière plastique années 80 acheté dans une friperie de New York et une sorte de bibendum rouge satiné importable sauf en plein air par -15°C. Lorsque j'ouvre les placards les couleurs vives m'éclaboussent, Issey Miyake pour plus de la moitié, pour le reste braderies de jeunes créateurs, vêtements de travail, souvenirs exotiques... Mais ces jours-ci la mode bagnoletaise est au jean blanchi aux genoux, aux codes troués du gilet et aux Crocs poudreuses avec ou sans moumoute.