Il y a plus d'une centaine de mots qui commencent par contre dans le dictionnaire. Éviter de se plaindre. En étant tout contre et contre tout on est déjà moins seul. J'ai de la chance de t'avoir même lorsque l'on ne se voit pas. Quelques étages nous séparent, c'est long, mais c'est par le travail des tâches ménagères qui nous mène à gérer le fascicule 2042 que nous faisons bloc. On n'arrive à rien sans débloquer. Pour imprimer nickel il fallait que Mercure ait Chrome, c'est parti mon kiki. Les autres navigateurs se sont perdus en mer. Une aspiration vers l'éther laisse les terres derrière nous. Comme je suis allongé sur le dos se découpe une image plutôt pour. Malgré le coup de bambou du bilan, elle a du charme, avec les palmes. Mais surtout rien d'académique, ou bien à l'archet. Les pizz de la contrebasse se perdent dans le brouillard. Il fait temps clair. Ça sonne bien. Chaque fois qu'on l'affuble du contre, l'instrument devient grave, même très très grave. Le contrepoint satisfait mon goût pour la dialectique, mais ne fait pas le poids devant le hors-champ. Même pas besoin de fermer les yeux pour tout voir. Le panoramique révélé aux aveugles. Les sourds s'en contrefichent. Ils n'en croient pas leurs yeux. L'idée me plaît. J'adore les contre-emplois. À jouer avec les mots j'ai la tête qui se tourne vers les cieux. C'est louche. Comme si mes oreilles rentraient dans leurs orbites. Le vertige fait basculer le contrepet en contre-sens. Nous voilà bien. C'est l'idée. Repousser à demain ce qui fut fait hier pour en profiter plus tard. C'est l'art. Je passe la journée à tester des sons sur mon clavier. Pas çui-ci, l'autre. Chaque programme est un nouvel instrument qu'il faut apprivoiser. Il y en a des milliers, des centaines de milliers, probablement beaucoup plus. C'est comme les étoiles qu'on ne voit pas. On dirait que le ciel est bleu. Sans nuances l'horizon s'efface. Je suis piégé. Je me noie là où j'ai pied.