Étienne Mineur termine le livret de 52 pages de mon prochain album. C'est pénible de devoir se taire pour ne pas gâcher la surprise. L'impatience. J'ai commencé ce projet il y a dix ans. Or ce chiffre est la clef du disque. Je me risque donc à publier un extrait du travail en cours. J'ajouterais bien que la valse composée par Michèle Buirette est chantée par ma fille Elsa Birgé accompagnée par sa mère à l'accordéon et Nicolas Chedmail au cor sur des paroles qui relatent ma première révolte. Cette magnifique mélodie se fond dans les boîtes à musique ancienne et nouvelles qu'accompagnent les manifestations parisiennes lors de la Guerre d'Algérie et les cris des agents de change du Palais Brongniart. On entend ma voix, celles de mon père et de ma sœur enregistrées en 1958. Lorsque j'ai terminé le mixage, Eliott n'était encore qu'un polichinelle, mais cela annonce bien la couleur par une histoire de famille... La suite n'a rien à voir. Les musiciens sont différents sur presque toutes les pièces. Ça tourne. Les révolutions sont des cycles, mais on en ressort tout de même souvent transformés.