Après l'excellent Rev Galen, Gilles Poizat revient avec de nouveaux poèmes de Galen E. Hershey qu'il a mis en musique. Pour ces délicates chansons pop rappelant Robert Wyatt, le chanteur joue de tous les instruments : guitare, synthétiseur, échantillonneur, percussions, flûte, trompette et bugle ! L'électronique se mêle habilement aux sons acoustiques. Sur scène il prend ses distances d'avec lui-même en jouant en quartet avec Alice Perret (claviers, violon alto, voix), Julien Vadet (électronique) et Sébastien Finck (batterie, clavier, voix). Sur le disque on retrouve les chanteurs Catherine Hershey, petite fille du poète pasteur-fermier du Michigan qui formait avec Poizat le duo Rev Galen et qui signe l'illustration de la pochette, ainsi que Èlg et le chœur des Loving Ghosts.


La sensibilité des poèmes écrits entre 1946 et 1976 donne son homogénéité à l'album qui me rappelle aussi les débuts du groupe White Noise en 1968. On plane dans un psychédélisme intemporel parfumé au jazz avec des accents björkiens. C'est le genre de disque que l'on peut glisser dans son lecteur lorsqu'on ne connaît pas le goût de ses invités et que l'on a simplement envie de légèreté sans sacrifier l'originalité. Très agréable.

→ Gilles Poizat, Horse in The House, cd Carton Records, 10€, sortie le 22 février 2019
→ Concerts le 25/2 à L'International à Paris (+ Loup Uberto & Lucas Ravinale) - le 5/3 au Petit Bain à Paris (+ Orgue Agnès + Borja Flames) - le 7/3 au Périscope à Lyon - le 8/3 à l'Hicam à Montoison - le 9/3 au Café du Nord à Grenoble