Sur ma route vers la Bretagne je me suis arrêté à Rennes chez Sacha Gattino dont le Tintinnabulum, studio de recherche et création sonore, est une véritable grotte d'Ali Baba. Mon ami me montre ses nouveaux jouets, un set de percussion incroyable qu'il s'est constitué au fil des années. Tout est conçu aux petits oignons, normal pour un chef de cuisine hors pair ! Les micros restent en place pour enregistrer illico quand ça lui chante. Sacha me fait écouter quelques pièces de son futur album, matinales ou nocturnes, sorte de gamelan contemporain où les timbres sont coloriés à la main pour un voyage dans un pays imaginaire. Il en profite pour me remettre la shahi baaja que je lui ai achetée avant le confinement et que je n'avais pas pu récupérer ; c'est une cythare à touches comme celle, archaïque, que j'avais acquise dans les années 70, mais celle-ci est électrique et bien plus solide. Je vais profiter de mon séjour en Bretagne pour l'essayer, mais il faut que je commence par l'accorder...


Sur une étagère je découvre la boîte à musique orgue de 1900 que Sacha utilisa dans le Tombeau de Birgé, dernier index de mon Centenaire paru en 2018. L'objet, fermé comme souvent les boîtes à musique actionnées par manivelle, est pour moi un mystère. La sienne a un son magnifique. La boîte ne contient pas de lames, mais des tuyaux comme un orgue de Barbarie.