L'habitude m'est restée de considérer l'année en suivant le calendrier scolaire. Celle qui s'évapore avec la canicule fut particulièrement chargée. Y en eut-il de différentes. Je ne sais pas. La mémoire fait ses choix. Septembre a toujours indiqué la reprise alors que le Jour de l'An marquait une simple pause sans signification. En juillet dernier je faisais donc mon tour de France des copains, avant mon opération de la thyroïde, et j'entamai une relation joyeuse qui vient de prendre fin avec les beaux jours. Tout s'est bien terminé et je peux penser à autre chose, ou plutôt envisager de laisser sereinement les évènements décider de mon avenir. Le virus ayant finalement réussi à me rattraper, je prends du repos sur une plage bretonne. La publication d'archives (un CD, deux cassettes, un vinyle 17 cm) et de nouveautés (un CD, un vinyle 30 cm et deux autres albums en ligne) m'a bien occupé, tandis que je renouvelais mon instrumentarium avec des machines électroniques très amusantes. Après une énième collaboration vidéographique avec le merveilleux collectif 4mn34, je viens de terminer l'application Sommeil de Marmotte commencée avant le premier confinement. Une autre partie de plaisir, l'appli, pas la gestion de la crise sanitaire qui a eu raison du spectacle lié à l'album Perspectives du XXIIe siècle ! Le film qui en découle sortira tout de même un de ces jours en DVD, et j'apprends à l'instant qu'il sera projeté en avant-première au Quai Branly le 24 septembre prochain. Je vous le disais. Septembre est un mois clé, signe de reprise, ou pas, cela dépend des années...


J'ignore encore si j'irai à Venise écouter la musique composée avec Jean-Brice Godet et Nicholas Christenson pour The Theatre of Apparitions de Roger Ballen dans la pavillon sud-africain de la Biennale. J'ai besoin de souffler un peu. Écrire quotidiennement, alternant chroniques militantes, introspection impudique et considérations généralistes, exige une discipline qu'il est bon de laisser de côté de temps en temps. Amateur de surprises, je laisse la porte ouverte. Par cette chaleur il est bon de faire des courants d'air...