Hier, comme je réclamais le bon d'achat de 10 euros auquel mon adhésion à la Fnac me donnait droit, la jeune salariée de la succursale Bastille ne put faire fonctionner son ordinateur pour me délivrer le reçu à signer (j'ai un peu honte, car il m'arrive encore de faire des emplettes chez ce fossoyeur de la culture - voire mon billet du 7 janvier dernier publié en Belgique par le magazine Jazz@round).
Donc, ne réussissant pas à me délivrer de récépissé, la préposée aux adhésions me tendit une feuille de papier vierge à signer en bas de la page ! Elle prit très mal mon refus de lui délivrer un tel document, et s'emporta, offusquée par ma méfiance et prétendit que c'était uniquement pour ne pas me faire perdre du temps ; elle remplirait ultérieurement la feuille blanche... Son invraisemblable proposition et son agressive réaction s'expliquent-elles par une dépolitisation des citoyens ? Est-ce une pratique occulte de la Fnac ? Ai-je échappé à une grossière arnaque ? Je n'en sais rien, mais ma maman m'a appris qu'on ne signe pas une feuille en blanc, a fortiori à un quidam dont on ignore tout... Drôle d'histoire, n'est-ce pas ?

Pendant ce temps, l'équipe du Festival Nemo repeignait en noir les murs de la salle où nous présentons Les Portes, vernissage ce soir.