Depuis le temps que je cherchais un nouvel instrument bien loufdingue, je suis servi avec le Tenori-on conçu par Toshio Iwai, le créateur d'Electroplankton, et construit par Yamaha. J'ai toujours aimé ces objets bizarres dont l'interface ne ressemble à aucune autre. Lorsque j'avais acquis mon synthétiseur ARP2600 en 1974, l'aspect "central téléphonique" m'avait excité, mais j'ai aussi bien apprécié le Stylophone dont je viens de racheter un exemplaire, les AirFX et AirSynth d'Alesis ou le Theremin reconstruit Robert Moog qui se jouent sans qu'on les touche. Cette fois, le Tenori-on se joue avec les pouces ou tous les doigts, sur piles ou sur secteur, c'est intuitif et très amusant. J'en ignore encore les capacités et les limites, mais je vais m'employer à le pousser dans ses retranchements, comme chaque fois que je programme un de ces instruments industriels afin de me l'approprier. Il ressemble aussi beaucoup aux machines virtuelles que j'ai inventées avec Frédéric Durieu, modules interactifs depuis ''Alphabet'' jusqu'à ceux du CielEstBleu (les trois de Time, la Pâte à Son, FluxTune que Fred dit qu'il terminera enfin avec la nouvelle version de Director) ou les projets avec Antoine Schmitt et Nicolas Clauss, mais là, chut !... Pour l'instant, avec l'un comme avec l'autre, c'est top secret ! Le Tenori-on n'étant distribué qu'en Grande-Bretagne, je l'ai simplement commandé sur Internet et reçu trois jours plus tard. Je me demande ce que cela donnera lorsque je le commuterai avec d'autres appareils comme le M-Resonator de Jomox ou l'Eventide H3000... Et je compte bien en jouer dès mes prochains concerts, le 13 mars au Triton (Les Lilas) avec les filles de Donkey Monkey (réservez déjà vos places, même si une partie du show sera retransmis sur France Musique !), et le lendemain à L'échangeur petite prestation avec les images de Nicolas.