Entre les concerts du lundi 10 et du samedi 15 il y avait un jeudi 13. Linda Edsjö partie sous d'autres cieux, nous y avons consacré une séance de studio en duo, la chanteuse Birgitte Lyregaard et moi. Pas question de continuer à tirer les cartes, d'autant que j'avais encore samedi 28 avec Médéric Collignon et Julien Desprez pour Un coup de dés jamais n'abolira le hasard. Alors nous nous sommes lancés sans filet, sans épuisette, sans rien dire, ni avant ni pendant. Après, nous n'avions plus de temps. Il pleuvait. Birgitte a chanté des mélodies plutôt nordiques, improvisant en anglais, en français ou en danois. Elle s'est juste souvenue des paroles qu'Alan Jay Lerner avait écrites pour My Fair Lady. Sinon, elle invente à brûle-pourpoint des histoires de vampire sans dents, de grenouilles dans le brouillard, d'un drôle de petit poisson ou de parapluies. C'est de saison. Pas de lézard. J'ai réduit mon instrumentation à un clavier, mais les possibilités offertes par les instruments virtuels sont infinies. Les mélodies se sont imposées d'elles-mêmes. J'ai tenté de suivre en courant devant. Deux heures plus tard, c'était dans la boîte.
Chansons imprévisibles est le 59ème album en ligne, écoute et téléchargement gratuits, et mon sixième avec le rossignol copenhagois. La presse papier continue de faire la sourde oreille. Je n'y vois pourtant que du feu. Sept chansons du fond du cœur...