70 Musique - mars 2022 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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jeudi 31 mars 2022

Les hors-scène de Corneloup


François Corneloup est un musicien français, français comme le béret de Brunius dans le film L'affaire est dans le sac des frères Prévert. Quand il ne joue pas du soprano ou du baryton, il photographie des musiciens et des musiciennes français. Français ne veut pas dire grand chose dans un pays dont la richesse est constituée de la variété de nos origines. Le nez de l'Europe. Finis Terrae. Son livre Seuils change un peu de ceux où les Américains ont le plus souvent la vedette. Et puis il les fixe sans leur instrument, hors scène, dans un quotidien qu'il partage avec eux/elles. Et puis il n'y a pas que des musiciens, il y a des comédiens/diennes, des producteurs, des ingénieurs du son, des directeurs de festival, des acrobates, une danseuse, une cuisinière, le petit monde qui tourne autour du jazz en France, ses ami/e/s. Il n'y a pas que des premiers plans contrairement aux autres bouquins, il y a aussi des inconnu/e/s, des jeunes dont on a envie d'en savoir plus, certain/e/s dont on connaissait seulement le nom. Il n'y a évidemment pas que des Français, parce que le saxophoniste a la vue large. Lui qui est si bavard quand il s'agit de refaire le monde a laissé la plume au producteur Jean Rochard et la préface à Philippe Ochem, directeur du festival Jazzdor à Strasbourg qui publie le généreux ouvrage de 148 photos de famille. En épilogue il s'entretient avec le maître Guy Le Querrec. Ce sont des vues intimes où les protagonistes sont saisis dans l'instant, un instant de détente.
Ne m'y cherchez pas, mais ma fille y figure, du temps où elle chantait dans les Chroniques de résistance de Tony Hymas. Leur rencontre remonte à notre ¡ Vivian las Utopias ! dans le double CD Buenaventura Durruti lorsqu'Elsa avait 11 ans. Vingt ans plus tard, Jean Rochard l'avait rappelée. Je l'écoute de temps en temps, comme dans la version récente de Petite fleur de Sidney avec Ursus Minor. Depuis le Durruti, François Corneloup était venu au studio enregistrer une danse pour Bernard et moi en 2007, mais c'est l'année dernière que nous nous sommes éclatés en trio avec le guitariste Philippe Deschepper pour l'album Exotica, une histoire d'amitié, comme son livre, une grande fête où il a invité sa vie.
J'aime son œil affuté autant que sa musique et sa parole. Photographier les artistes en dehors de la scène, c'est leur redonner un prénom, c'est montrer que le jazz et ses dérivés sont avant tout une manière de vivre. Les rassembler dans cet épais volume, c'est souligner le collectif dans une musique où les individus ont la liberté d'être eux-mêmes.

→ François Corneloup, Seuils, Jazzdor Series, 39,90€, sortie le 4 avril 2022

lundi 21 mars 2022

Entretien fleuve en anglais


Rentrant d'une randonnée cévenole de dix-huit kilomètres (nous avions prévu deux fois moins long, surtout que cela grimpait sec, mais nous avons raté le "sentier aux lapins"), je découvre l'interview fleuve à laquelle j'ai répondu il y a quelques semaines pour le célèbre It's Psychedlic Baby! Magazine du Slovène Klemen Breznikar. Elle est illustrée de pas moins de vingt-cinq photographies...
Klemen Breznikar a titré “My imagination seems to have no limit” et cela commence ainsi :
Jean-Jacques Birgé is French composer, film director and improviser and one of the first French synthesizer players. Together with virtuoso guitarist Francis Gorgé, they recorded a very unique improvised pop music in 1974. These unreleased and flamboyant recordings would be the source for the cult album ‘Défense de’, by Birgé Gorgé Shiroc, before founding Un drame musical instantané with Bernard Vitet. Much more followed.
“I used the cinematographic syntax to make my own music”
Sa première question :
How did you first get interested in music and was there a particular moment that you knew you wanted to become a musician?...
L'entretien couvre l'intégralité de mon travail strictement musical, des premiers balbutiements aux projets en cours.

mercredi 16 mars 2022

Zappa, live in Europe 1967 to 1970


Je n'achète plus de disques de Frank Zappa sauf les coffrets augmentés de ceux que je préfère et qui ont marqué ma jeunesse et mon entrée en musique, comme ceux de Freak out, Lumpy Money ou 200 Motels. Ma discothèque abrite presque tous ceux qui furent édités de son vivant, plus un paquet de pirates et de publications posthumes. Les CD ont succédé aux vinyles. En découvrant que venait de sortir un coffret des concerts européens de 1967 à 1970, et plus particulièrement ceux de Londres, Amsterdam et Paris d'octobre 1968, j'ai craqué. Il y a une bonne raison à cela. Dans mon souvenir nous n'étions pas plus de trois cents à l'Olympia ce soir-là ; cela s'entend à l'acoustique de la salle quand le public se signale. Le spectacle était à la hauteur de l'énorme impression que produisaient sur moi les trois premiers albums que j'avais rapportés de mon voyage initiatique aux USA l'été précédent. Je n'avais encore que 15 ans et les rares concerts auxquels j'avais assisté avaient tous été mémorables : Sidney Bechet en 1958, les Rolling Stones en 1965 dans ce même lieu, Grateful Dead au Fillmore West, mais cette fois c'était mon héros, fascination qu'aucun de mes camarades ne partageaient encore, nous prenant, les Mothers of Invention et moi par conséquent, pour des dingues. J'ai raconté comment ensuite je fis la connaissance de Frank Zappa, d'abord au Festival d'Amougies, puis à Biot-Valbonne...


Le compositeur américain eut beau faire de considérables progrès avec le temps, engageant des musiciens incroyablement virtuoses, la première période des Mothers reste ma préférée. Ce n'est pas seulement parce que les premiers émois sont toujours déterminants, mais il y a une fraîcheur et une sincérité qui ne se reconnaissent que dans les balbutiements d'un artiste, avant que les enjeux du succès soient définis. D'un concert à l'autre, le groupe change de répertoire, improvisant ou jouant les partitions phares du maître. En écoutant le quatrième CD du coffret, je me revois les yeux comme des soucoupes et les oreilles grandes ouvertes sur l'univers qui va s'offrir à moi. Drôle d'effet que de se sentir traverser les frontières du siècle en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ! Je me cherche parmi les rangées de fauteuils carmin et me réincarne en gamin au sourire banane, comblé outre mesure. Je me souviens parfaitement des intermèdes parlés de Zappa, des facéties de Don Preston, des vocalises de Roy Estrada. Les autres concerts dont je connaissais les captations télévisées sont aussi formidables, enthousiasme spontané d'une époque où tout semblait possible, le meilleur s'entend, exaltation de King Kong, jeux de scène puérils aux éructations provocatrices... Il n'y eut peut-être que les impros interminables de Coltrane, les volutes de Terry Riley ou plus tard Soft Machine pour me donner ce vertige. Mais ici la musique perd ses étiquettes mercantiles, le rock est pulvérisé par le jazz et les inventions contemporaines, c'est du brut, avec les bulles et le bouchon qui fait un trou au plafond. Le son est fidèle, l'image intacte.

→ Frank Zappa, Live in Europe 1967 to 1970, coffret 5 CD ou 6 LP Rox Vox, 31€ ou 71€

P.S.: Il y a un livret avec photos, mais pas le nom des musiciens.
1967 - Frank Zappa, Ray Collins, Billy Mundi, Bunk Gardner, Motorhead Sherwood, Ian Underwood, Don Preston, Roy Estrada, Jimmy Carl Black.
1968 - Frank Zappa, Bunk Gardner, Motorhead Sherwood, Ian Underwood, Don Preston, Roy Estrada, Jimmy Carl Black, Art Tripp.
1970 - Frank Zappa, Howard Kaylan, Mark Volman, Ian Underwood, George Duke, Jeff Simmons, Aynsley Dunbar.

lundi 14 mars 2022

Ça me soûle !


Avancer "ça me soûle !" signifie qu'on frise la saturation. En général c'est plutôt péjoratif. En tant que maximaliste, ce n'est pas le genre d'expression que j'utilise parce qu'il y a toujours une échappatoire avant d'en arriver à ces extrémités. Il n'est aucun sujet qui me soit tabou, et en face d'une impasse dans la discussion on peut y mettre fin de nombreuses manières. Même chose dans l'exercice de mon travail, domestique ou professionnel, il suffit de passer à autre chose et d'y revenir plus tard, en attrapant le problème sous un angle nouveau. Non, si ça me soûle, revenons au sens premier, c'est pour la meilleure des raisons, parce que cela me rend ivre. J'en ai la tête qui tourne, et en obsessionnel j'ai perdu mon polymorphisme au profit d'un long couloir dont je suis incapable de m'extirper. Je ne vois plus rien, je n'entends plus rien, plus rien d'autre que la musique qui tourne, s'allonge, s'étend au delà de mes propres limites, un gouffre, maelström sonore où je finis par ne plus rien distinguer qu'un enthousiasme commué en abrutissement absolu.
Ce vertige se produit par exemple lorsque je teste de nouveaux instruments, emporté par l'excitation. Il faut dire que j'attendais le retour de mon synthétiseur russe, après avoir constaté à la livraison, il y a quelques mois, qu'un des canaux crachait comme un damné. La réparation était prise en charge par la succursale polonaise qui, entre temps, m'avait livré un autre appareil de chez Soma, une station à mémoires «dérivantes», sorte de looper sans la répétition recherchée par la plupart des musiciens et que j'évite pour ma part soigneusement. Cette fois les sons enregistrés en direct subissent des recombinaisons, générant spontanément un paysage sonore en constante évolution, grâce à un décalage mathématique basé sur les relations entre nombres premiers (la durée des différentes lignes de retard), un fonctionnement asynchrone du LFO et une modulation lente via un signal aléatoire. Comme je lui montrai la démo, le saxophoniste Lionel Martin, dont notre superbe vinyle en duo sortira en mai, ne fit ni une ni deux et commanda aussitôt également l'objet. Ainsi vendredi je branchai dessus le synthé réparé et jouai jusqu'à en perdre la boule. Ce machin analogique produit des sons par contact du corps, plus exactement imposition des mains, générant toutes sortes de bruits "noisy", clics, scratches, glitches, et l'on peut aussi lui envoyer des sons électroniques ou acoustiques qu'il traite avec la même fureur destructrice. Ma peau tient lieu de résistance et de capacité, le moindre contact interférant avec le processus sonore, puisque tout est métallique hors son coffret de bois.
Comme jadis mes fenêtres roumaines, ce qui se construit à l'est, c'est du lourd, du solide. N'y voir aucune allusion avec l'invasion de l'Ukraine dont la plupart des artistes russes se désolidarisent. Comment les citoyens de toutes les nations peuvent-ils être complices des impérialismes et colonialismes criminels qui les poussent à s'entretuer ? Pour vous donner une idée de mon point de vue qui se rapproche de celui de Noam Chomsky, j'ai surnommé Poutine le matou qui terrorise mes chats en investissant le jardin. Que les amateurs de gastronomie québécoise me pardonnent ! Comme chaque fois que se pointe un conflit, j'espère des négociations les plus rapides possibles, puisque toutes les guerres y viennent in fine, après que les populations aient hélas payé le prix des ambitions des puissants. Très tôt j'ai choisi les arts plutôt que jouer avec le feu. Je n'ai jamais réussi à me faire à l'absurdité de l'humanité, c'est dire si le dérèglement du climat me semble autrement plus angoissant que les conflits dont les motivations économiques et énergétiques sont d'un temps révolu. Serait-ce l'annonce de la catastrophe imminente qui pousse les belligérants à marquer leurs territoires ? L'ivresse de la destruction est-elle plus forte que le besoin de respirer ? Je me le demande sincèrement lorsque j'éteins mes machines pour aller me reposer.

vendredi 11 mars 2022

Le thermomètre haïtien de Leyla McCalla


Je n'imagine jamais la musique détachée de son contexte, qu'il soit social, historique ou géographique. La resituer dans le quotidien me plonge dans une fiction qui tient tout du réel. Ainsi je souffre de regarder les tableaux au musée, même si c'est souvent l'unique manière de les approcher. Les salles de concert sont réputées présenter de la musique dite "vivante", mais pour moi c'est l'univers extra-musical d'origine qui lui donne le pouvoir d'évocation que je recherche. Alors quand un disque commence par une ambiance champêtre avec un cocorico je tends instantanément l'oreille. J'ai pourtant cru un instant que c'était la sonnerie à ma porte, puisque c'est le son que je lui ai programmé, et puis le violoncelle de Leyla McCalla fait son apparition. Comme j'ai un petit faible pour la musique haïtienne (des chants vaudous Emy de Pradines au rap de Wyclef Jean) et que le kreyòl produit une sorte de changement d'angle par rapport à ma langue, je suis ravi lorsqu'elle se met à chanter au milieu des vagues, des émissions historiques de Radio Haïti et des interviews contemporaines qui renvoient aux interrogations légitimes et tragiques sur la démocratie dans cette île dont la révolution, à la fin du XVIIIe siècle, constitua la première révolte d’esclaves réussie du monde moderne. Les cinquante dernières années n'ont pas épargné Haïti comme le raconte Raoul Peck dans sa récente série Exterminez toutes ces brutes, c'est aussi cette période que scrute Leyla McCalla dans son nouvel album intitulé Breaking The Thermometer. Américaine née à New York d'un couple d'émigrants et activistes haïtiens, elle reprend le flambeau en fouillant, à la requête de la Duke University, les archives d'une station de radio qui a résisté aux régimes gouvernementaux oppressifs et à la censure politique, avec l'aide de la veuve de son fondateur. Après un spectacle où la musique croise la danse, le théâtre et la vidéo, Leyla McCalla enregistre ce disque magique où les rythmes afro-carabéens se mêlent à de merveilleuses mélodies en anglais ou en kreyòl et au groupe formé par elle-même qui joue aussi du banjo tenor et de la guitare, le batteur-percussionniste Shawn Myers, le bassiste Pete Olynciw, Jeff Pierre au tanbou et le guitariste Nahum Johnson Zdybel, plus l'apparition de Melissa Laveaux ! Le thermomètre se brise-t-il sous la chaleur dégagée par la musique ou sous l'incontournable révolte ?


Je retourne à ses précédents albums, Vari-Colored Songs: A Tribute to Langston Hughes, A Day for the Hunter A Day for the Prey, The Capitalist Blues et Songs of our Native Daugthers, mais celui-ci possède une originalité sonore qui dépasse ses folk-songs habituelles...

→ Leyla McCalla, Breaking The Thermometer, CD Anti- [Pias], sortie le 6 mai 2022

jeudi 10 mars 2022

Fake Fakir


Ce n'est pas très malin de la part de ce médium d'avoir glissé hier soir sa pub dans notre boîte aux lettres, d'autant qu'il y est clairement stipulé que nous n'en voulons pas. Il est vrai qu'aucun nom n'apparaît sous la sonnette. S'il était un si grand voyant, le soi-disant Professeur Drame aurait su qu'il était à l'adresse-même du Drame, l'unique même si notre nom complet et authentique commence par un article indéfini. Découvrir la supercherie était trop facile, malgré son argumentaire étonnamment proche de la vérité. Il est certain qu'Un Drame Musical Instantané, appelé communément le Drame depuis 1976, traduit gratuitement tous vos rêves, 24h/24, et ce en ligne sans que vous vous déplaciez ! À titre de preuve incontournable, voici Rêves et cauchemars enregistrés live à La Java avec Alexandra Grimal, Antonin-Tri Hoang, Fanny Lasfargues, Edward Perraud et moi-même :


À côté de ce Hiroshige et les parallélépipèdes, sur YouTube vous pouvez vous plonger dans L'Afrique fantôme (sic !), Le rêve de Pascale, Sevrage, Le rêve de Judith et Le rêve d'Armagan... N'y voyez vous pas ni n'y entendez amour, attirance, affection, fidélité, chance, etcétéra ?
Pour les albums purement sonores, les thèmes de nos improvisations sont tirés au hasard. On bat les cartes. La magie opère. Attention, le téléphone indiqué n'est pas celui du Studio GRRR où sont régulièrement invités les musiciens et musiciennes les plus inventifs de leurs générations. Entendre qu'on s'y croise sans préjugés d'âge, de sexe ou de chapelle. Alors, que dire des futures sessions qui se profilent à l'horizon printanier ? Foin de cet usurpateur, seul le véritable Drame est à même de réaliser les miracles annoncés sur son désuet flyer. J'en veux pour preuve la centaine d'albums que vous pouvez écouter ou télécharger librement sur le site drame.org ou, pour 57 d'entre eux, sur la plateforme Bandcamp. Mais, c'est un comble, il est pourtant bien stipulé "pas de pub" à l'entrée !


P.S.: Je n'avais pas rêvé, mais je ne le retrouvais pas... Il y a aussi un album audio Rêves et cauchemars enregistré en trio quelque temps plus tôt avec Hoang et Perraud !

mardi 8 mars 2022

Oan Kim & The Dirty Jazz


Occupé par l'écriture de paroles de chansons pour mon prochain projet de longue haleine, la sortie de plusieurs albums sur CD et vinyle, l'expérimentation de mes nouveaux instruments russes et ma sortie quasi définitive de l'aventure thyroïdienne, j'avais laissé de côté quelques albums dont la première écoute m'avait tiré l'oreille. Ainsi le CD de Oan Kim & The Dirty Jazz me rappelle un disque que j'adore et vers lequel je reviens souvent, Scar de Joe Henry avec, entre autres, l'incroyable solo d'Ornette Coleman. Quel rapport entre les deux ? Je ne sais pas. Des mélodies lancinantes comme si l'invention investissait discrètement la musique populaire ? La voix et le saxophone, puisque Oan Kim alterne les deux, même s'il joue aussi du violon, de la guitare, du piano, des claviers ? Sa voix est plus proche de celle de Paul Anka que de Tom Waits, "smoothy". Si ses musiques sont évocatrices de scènes de la vie, il est probable que cela vienne du fait que Oan Kim est aussi photographe, co-fondateur de l'agence MYOP, et ses images interrogent. Les chiens ne font pas des chats. Son père, le peintre coréen Kim Tschang Yeul, a passé sa vie à peindre des gouttes d'eau. Le fils réfléchit le monde dans ses perles de culture en variant les angles. Homme-orchestre, il a invité le trompettiste Nicolas Folmer et le batteur Edward Perraud pour élargir sa palette. Sa musique s'écoute dans un confort chaloupé. Il réalise lui-même ses clips, en variant les styles, mais toujours avec un pied dans le réel, un réel recomposé, on pourrait l'appeler fiction !







Sur scène Oan Kim est accompagné, comme sur cette version de Teenage Riot de Sonic Youth qui ne figure pas sur le disque, par Benoît Perraudeau à la guitare, Dany Lavital sur Rhodes et Philicorda, Paul Herry-Pasmanian à la basse et Brice Tillet à la batterie, plus Nicolas Folmer en invité...



→ Oan Kim & The Dirty Jazz, CD autoproduit !