70 Pratique - mai 2010 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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jeudi 13 mai 2010

Les yeux de la tête


Enfant, j'admirais l'énorme bande magnétique enfermée dans son boîtier plastique que ma tante Catherine m'avait rapportée d'IBM où elle travaillait. Je la regardais comme une relique parmi les dizaines de souvenirs qui ne servent à rien et que l'on conserve pieusement dans des tiroirs ou des boîtes en carton. Mon père avait fait mumuse avec un ZX Sinclair, j'avais utilisé quelques systèmes dédiés à la musique comme la console Yamaha CX5M, mais mon premier véritable ordinateur fut un Atari ST et ce n'est qu'à l'acquisition de mon premier PowerBook que je fis le grand saut dans l'informatique. Jusque là, n'étant pas un gamer, les jeux d'arcade ne m'avaient jamais passionné, de même que les traitements de texte et tableurs ne me convainquirent que lorsque l'ordinateur devint portable. Un nouveau monde s'ouvrait à moi, répondant aux rêves de l'enfant qui avait été plongé dans les lectures de Jules Verne. À l'arrivée de l'iPhone, j'eus le même sentiment d'un objet qui allait révolutionner les usages. En retrouvant la facture de mon premier Apple qui date de 1992, je me rends compte des sacrifices qu'il avait générés. D'après l'indice de l'INSEE, cela équivaudrait à 6 550 euros d'aujourd'hui ! Le PowerBook 170, haut de la gamme portable d'Apple, embarquait 4 Mo de mémoire vive. Pour les applications gourmandes, nous utilisions de la mémoire virtuelle amputant celle du disque dur de 40 Mo. Vous avez bien lu, ce sont des mégas ! Évidemment, tout cela se passant bien après le cahier de brouillon, le stylo plume, la machine à écrire, la règle à calcul, la table de trigonométrie et la calculette de poche, j'ai gardé le goût pour le calcul mental et la réflexion équilibriste sans autre accessoire que les cinq sens qui me furent légués à ma naissance. Si je mets en ligne cet article en cliquant sur l'image appelée bouton en langage informatique, cela ne m'empêche pas de pédaler sur mon Vélib' ou de prendre mes jambes à mon cou jusqu'au prochain whisky bar, oh don't ask why, oh don't ask why !

mercredi 5 mai 2010

Hello happy taxpayers !


Je n'ai même pas le temps de bloguer. C'est une galère sans nom pour envoyer les lapins au Canada. Les Québécois avaient prévu de les faire voyager avec une facture commerciale comme si on les exportait définitivement, sauf qu'au retour on aurait payé la TVA comme si on les importait. Nos propres petits à nous ! Antoine doit courir à la Chambre de Commerce pour acheter et remplir un carnet ATA afin que le transporteur puisse les enlever le plus vite possible et que la marmaille soit à Victoriaville à temps. Le numéro de téléphone de la Chambre de Commerce indiqué sur leur site a changé, voire été supprimé, on tombe le bec dans l'Eau de Paris. On ne doit pas donner l'ATA au chauffeur qui pourrait le perdre, mais l'envoyer... en UPS... ou Fedex (dixit !)... à... UPS ! Je croise les oreilles, puisque nos lapins n'ont pas de pattes, pour qu'Antoine, muni d'un nombre impressionnant de documents de l'association, réussisse à récupérer le carnet ATA demain. C'est une procédure douanière. Je risque de péter un câble. Levé depuis l'aube, à 19h je n'avais pas encore eu le temps de m'habiller. Pas une minute. Une vie de fou. En y pensant, lundi soir j'ai vu Alice de Burton, c'était joli, mais je me suis ennuyé comme un rat mort. Aucun rythme. Pouf pouf. Quand je ne m'escrimais pas contre la bureaucratie française, je remplissais ma déclaration d'impôts, un autre cauchemar ! Journée nulle et non avenue. J'ai l'impression qu'on est mardi matin et que je vais me réveiller.