J'ai changé le texte de mon petit article du 26 avril 2012, mais pas les images. Voilà ce que c'est que de marcher pieds nus sur les dalles glacées d'une maison du sud ! Je le savais et pourtant je l'ai fait quand même. Est-ce pour braver le sort ou tromper la mort, simple paresse ou stupidité avérée ? Chaque fois que je descendais l'hiver à La Ciotat j'attrapais la grippe. Les maisons n'y sont pas construites pour cette saison. J'étais descendu pour commémorer le dixième anniversaire de la mort de Jean Morières, une magnifique soirée au JAM de Montpellier avec dix-huit autres musiciens.
Depuis des mois je n'arrivais déjà pas à me débarrasser d'une toux exténuante alors que celle de l'an passé m'avait laissé aphone. Hémorragie des cordes vocales, avait filmé le phoniatre en enfonçant sa fibre optique dans ma narine. Depuis des semaines j'éternue déjà comme une mitraillette alors que le pollen n'est pas d'actualité. Et là, voilà, je suis rentré de la garrigue avec un rhume carabiné, de quoi avoir la tête comme une cougourde. Le manque de sommeil n'arrange pas les choses. Alors je me traîne. Heureusement je lis que le sauna est excellent pour le rhume. J'y ai mariné à 85°, mais la semaine dernière le thermomètre était monté à 97° ! Jeter de l'eau sur les pierres volcaniques produit un effet saisissant, un tsunami de chaleur brûlante. Si cela pouvait zigouiller toutes les vilaines bactéries qui m'assaillent, ce serait sympa. En attendant je vais me reposer et attendre que cela passe.


Chaque fois que je suis patraque, je pense à la chanson de Gaston Ouvrard (1890-1981) et ça me remonte le moral ! Quant à l'illustration tout en haut, il s'agit d'une diapositive que j'ai créée pour le light-show en 1967. Elle est composée d'un film noir, de laque incendiée et d'encre de Chine. J'aurais peut-être dû choisir une image aux couleurs plus chaudes. Chaud ou froid, aujourd'hui je ne fais pas vraiment la différence. Allez, au lit !