À peine rentré du Maroc (où sa fille Elsa et Linda Edsjö, soit leur duo Söta Sälta, se produisaient à Tétouan dans un spectacle du Spat’ sonore), JJB avait déjà de nouveaux invités, pour une nouvelle série d'Oblique Strategies. Le 11/7 le voilà donc avec le saxophoniste MATTHIEU DONARIER, qui avait rejoint Alban Darche et Yolk Records à Nantes, où d'ailleurs il est né en 1976, et qui a improvisé Bestiaire #01 | Explorations en quartet avec Eve Risser, et EMMANUELLE LEGROS, qui souffle dans sa trompette à Lyon au sein du Very Big Experimental Toubifri Orchestra et avec son trio, Tatanka. Les consignes sont du genre : 'La chose la plus importante est la chose qu'on oublie le plus facilement', 'Trois couleurs inacceptables', 'Continuez comme ça' ou 'Dans l'obscurité ou une très grande salle, silencieusement' [In the dark or a very large room, silently]... C'est ainsi qu'est né Par terre (07/23, digital), Legros jouant aussi du bugle et d’une trompe africaine, Donarier d’un piano-jouet, et les deux aux percussions, et Birgé aquarellant une palette de couleurs sonores avec ses claviers, sa trompette à anche, des flûtes, une guimbarde et différents violons, et où les oiseaux se mettent même à gazouiller. La guimbarde évoque des grillons marocains, le son du triangle est chatoyant, les cuivres claironnent dans le bleu, JJB fait apparaître comme par magie des sons orchestraux, joue de la flûte, frappe les clés comme s'il jouait du xylophone, il flirte avec un groove de basse électrique fantôme, expulse des nuages d'électronique comme une pieuvre. Legros vocalise sur une boîte à musique, rampe et manipule des percussions, se fondant aux couleurs jazzy ou classiques, de manière séduisante et décontractée. Soit un art brut fragile et des tonalités surréalistes, rêvées les yeux ouverts. [BA 121 rbd] Traduction de l'article de Rigobert Dittmann comme j'ai pu !

→ Birgé Donarier Legros, Par terre, également sur Bandcamp
Article du blog à l'occasion de la sortie de l'album !